En janvier et février 2017, les douaniers de l’aéroport parisien de Roissy ont mis la main sur 750 000 comprimés, soit environ 135 kilogrammes, de Captagon en provenance du Liban.
Appelé également « drogue du conflit syrien », « drogue de Daech » et « drogue des takfiristes », le captagon permet aux terroristes de commettre leurs atrocités.
« Les vertus du Captagon vous permettent de faire des choses dont vous ne vous seriez pas cru capable à jeun, donc vous avez l’impression d’être le roi du monde dès que vous en prenez. C’est donc pour les takfiristes les plus combattants un support très classique », a expliqué à Sputnik Georges Estievenart, responsable de l’Institut Prospective et Sécurité de L’Europe (IPSE) à Bruxelles.
Il a en outre précisé que la production, l’utilisation et la consommation de ce produit se situent principalement au Moyen-Orient, en Syrie, au Liban et en Libye, où les takfiristes en profitent pleinement « car le Captagon sert de monnaie d’échange, y compris pour des armes ».
Bien que la destination des 135 kilogrammes de psychostimulants saisis reste incertaine, Georges Estievenart craint toutefois qu’il ait pu être destiné aux terroristes sur le territoire français.
« La drogue saisie aurait pu être destinée aux takfiristes en France ou en Europe. Mais une autre hypothèse serait qu’elle ait transité par la France puisque de nombreux takfiristes sont français ».
Source: Avec Sputnik