Le Liban a interdit la diffusion du film américain Wonder Woman, incarné par l’actrice et l’ex-soldate israélienne Gal Gadot, se fondant sur une décision du bureau de boycottage d’ « Israël » relevant de la Ligue arabe.
Un responsable de la Sûreté générale libanaise a indiqué à l’AFP que le ministère de l’Intérieur avait « décidé d’interdire la projection de ce film sur la base d’une recommandation du bureau de boycottage d’Israël au sein de la Ligue arabe », dont fait partie le Liban.
Il a justifié cette interdiction par la présence dans la superproduction américaine de l’actrice israélienne Gal Gadot qui en est l’héroïne.
Le ministère libanais de l’Economie et du Commerce, chargé du boycottage de tous les produits israéliens, avait recommandé dans un communiqué à la Sûreté générale d’interdire la projection du film.
Sur Facebook, Gad Gadot avait défendu à l’été 2014 l’offensive meurtrière israélienne contre la bande de Gaza.
L’interdiction du film a été saluée par un groupe de pression anti-israélien « Campaign to boycott supporters of Israel in Lebanon », qui a lancé une campagne
sur les réseaux sociaux, appelant les pays arabes à interdire cette production.
« Félicitations à tous les personnes dignes au Liban, vive le boycott, vive la résistance », a écrit le promoteur de cette campagne Samah Idriss sur sa page Facebook, ajoutant que cette interdiction avait « porté un coup à la normalisation » avec l’entité sioniste.
« Tant pis pour eux », a réagi de son côté sur Twitter le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman.
En une nuit, toutes les affiches ont été retirées des rues au Liban.
Le film Wonder Woman est en revanche programmé dans d’autres pays arabes comme la Tunisie, les Emirats arabes unis, l’Algérie ou l’Egypte. Des projections y sont prévues dans le courant du mois de juin.
Source: Avec AFP