Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Braham Qassemi a affirmé concernant les pouparlers d’Astana que « les négociations se poursuivent sur les régions de désescalade et si nécessaire l’Iran est prêt à envoyer des forces pour superviser le cessez-le-feu en Syrie », a rapporté l’agence d’informations iranienne Farsnews.
S’exprimant au cours d’un point de presse hebdomadaire, M.Qassemi a souligné que « cet accord a été signé entre trois Etats afin de garantir l’application d’un cessez-le-feu », ajoutant que « les pourparlers se poursuivent , il y a des contacts et des discussions entre les experts de ces pays sur la question des zones de désescalade ».
Pour ce qui est du programme balistique iranien, il a assuré que les politiques de l’Iran dans ce domaine sont « transparentes et très claires et donc elles ne s’opposent pas au droit international ».
« Aucun changement ne se produira dans cette politique et nous comptons la poursuivre et donc elle persistera », a-t-il martelé.
Concernant l’évolution des relations entre le Qatar et certains pays de la région, M.Qassemi a fait remarquer que « cette question concerne ces pays et donc je ne souhaite pas y commenter , toutefois, ces problèmes ont été provoqués par le sommet de Riyad et suite au mauvais alignement qui en a résulté ».
Et de poursuivre: « notre politique envers les voisins est claire. Nous ne déciderons pas à la place des autres ni ne leur dicterons ce qu’ils sont censés faire. A maintes reprises, nous avons mis en garde les pays de la région contre les conspirations de l’entité sioniste qui visent à semer la discorde entre la nations musulmanes ».
Interrogé sur les positions du Qatar et du Koweït après la réunion de Riyad, il a noté que « la présence de puissances étrangères dans la région est source de déstabilité et une menace à la sécurité et à l’unité de la région ».
Et d’ajouter : « le sommet de Riyad était un sommet unipolaire, avec des objectifs bien précis et risque de provoquer de nombreux problèmes à l’avenir ».
» Ces développements ont attiré notre attention c’est pourquoi nous avon entamé divers contacts avec les pays musulmans avant et après la réunion. Ces derniers nous ont informé qu’ils n’avaient pris aucune connaissance à l’avance du contenu de la déclaration finale voire ils n’étaient pas d’accord sur le texte. Certains l’ont exprimé publiquement , d’autres nous l’ont avoué par voie diplomatique » a-t-il insisté.
Interrogé sur les positions de Trump envers l’Iran lors de sa visite en Arabie Saoudite, il s’est interrogé: « Comment est-ce possible que l’Iran répande le terrrorisme dans la région alors qu’elle a parachevé d’importantes élections avec succès? Par contre, M.Trump rend visite à un Etat auquel les tribunaux américains ont clairement condamné ses positions sur l’extrémisme et le terrorisme ».
M.Qassemi a ensuite évoqué les nouvelles sanctions anti-iraniennes avancées par la Commission des relations extérieures du Sénat américain pour dire: »Si ces décisions sont adoptées par le Sénat, nous aussi nous adopterons des mesures de rétorsion ».
Interrogé sur l’objectif de l’Arabie ayant conclu des contrats d’armements avec les États-Unis, le diplomate iranien s’est exprimé en ces termes : « De multiples événements se sont produits la semaine dernière. L’Arabie pense qu’en achetant le soutien des puissances étrangères , elle pourra assurer sa sécurité via l’argent et les armements alors que l’histoire prouve le contraire. D’autre part, la vente d’armes pour les États-Unis fait partie de leur priorité en vue de créer des emplois pour les jeunes Américains et donc, le massacre de milliers de personnes n’a pas la moindre importance pour eux. L’incompétence de l’Arabie face au Yémen prouve cette idée et on est obligé de constater qu’avec toutes ces armes Riyad n’a pas réussi ».
Enfin, pour ce qui est de la mort de deux des gardes-frontières iraniens à la frontière avec la Turquie, il a déclaré : »nous avons transmis au gouvernement turc par voie diplomatique notre objection et notre condamnation et nous attendons leur réponse. Nous prendrons une décision à la lumière de la réponse du gouvernement turc ».
Pour rappel, deux gardes-frontières iraniens ont été tués csamedi par le groupuscule du PJAK (Partiya Jiyana Azad a Kurdistanê) dans l’ouest du pays.
En effet, des affrontements ont opposé aujourd’hui les gardes-frontières iraniens à des éléments du groupuscule terroriste PJAK dans l’Ouest iranien.
Ces affrontements ont coûté la vie à deux gardes-frontières iraniens.
Source: Médias