Le président iranien cheikh Hassan Rohani a eu un appel téléphonique avec le prince du Qatar, cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani au cours duquel il a été question des relations de coopération entre les deux pays, a rapporté l’agence iranienne Tasnim News.
Selon le site électronique de la présidence iranienne, le prince qatari a téléphoné au président iranien pour le féliciter pour sa réélection à un second mandat présidentiel.
Alors que le dirigeant iranien a assuré que l’Iran accorde une grande importance à la consolidation des relations avec les pays voisins et surtout avec « le frère Qatar » à la base que « la sécurité et la stabilité des Etats de la région dépendaient des uns et des autres », le jeune prince a tenu à rappeler que les relations entre son pays et l’Iran sont « historiques et fermes ».
« Nous voulons renforcer ces relations encore davantage et nous n’y voyons aucun inconvénient », a dit le prince qatari dont les relations sont au plus mal avec son allié saoudien, depuis la fin du sommet de Riyad. Il a aussi assuré avoir donné l’ordre aux appareils exécutifs compétents dans son pays afin de déployer tous les efforts nécessaires pour renforcer les relations avec l’Iran.
Quant à M. Rohani, il a assuré que « l’Iran opte pour la modération, et la rationalité dans les relations entre les Etats et estime qu’il faut accorder la priorité aux solutions politiques».
« Les Etats ont besoin davantage de coordination pour résoudre les crises régionales », a-t-il souligné, estimant que « le sectarisme est un fléau qui menace la sécurité de la région ».
Il a ajouté : « Téhéran aspire à ce que le monde sorte de ses divisions et avance en direction de la paix et de la fraternité. Elle est entièrement disposée à négocier pour réaliser cet objectif », mettant en garde que « le terrorisme menace la sécurité de tous dans la région et devrait être combattu par le biais d’un effort commun ».
Le prince qatari a lui aussi mis l’accent sur la voie du dialogue comme unique solution pour résoudre les problèmes, estimant que « le mécanisme de dialogue qui avait été entamé par le Koweït au nom des pays du Conseil de coopération des pays du Golfe devrait se poursuivre ».
Depuis la rencontre de Ryad au cours de laquelle le roi saoudien et le président américain s’en sont pris à l’Iran, exigeant son isolation, des déclarations contestant cette politique et attribuées au prince qatari, malgré les démentis, ont été à l’origine d’un enveniment des relations entre les deux pays.