Dans une interview accordée à Sputnik, le ministre turc de la Santé Recep Akdag commente la décision de l’administration américaine d’armer les milices kurdes syriennes YPG, qualifiées de «terroristes» par Ankara.
La Turquie est ouverte à des accords susceptibles de promouvoir les relations entre alliés et tenant compte des intérêts réciproques des parties, mais elle ne voit pas toujours de réponse adéquate de ses partenaires, a déclaré à Sputnik Recep Akdag, évoquant la décision de Washington d’armer les Unités kurdes de protection du peuple (YPG), considérées par Ankara comme la filiale syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
« On observe notamment une situation pareille en Syrie. Un État qui est notre allié décide de livrer des armes aux Unités de protection du peuple kurde, structure liée au PKK. […] Nous essayons de faire comprendre aux Américains qu’aucun État ne peut utiliser à ses fins, même provisoirement, des organisations terroristes », a indiqué l’interlocuteur de l’agence.
Selon lui, la Turquie ne cessera de renforcer ses positions dans la région et le monde, de développer son économie, d’élever le niveau de vie du peuple et de combattre le terrorisme.
« Et les États-Unis finiront par comprendre que leur décision est une erreur », a résumé le ministre.
Partenaire stratégique des États-Unis dans la région et deuxième armée de l’Otan par son effectif, la Turquie a vivement réagi à la récente décision américaine d’armer les milices kurdes YPG, qu’Ankara considère comme la filiale syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), engagé dans une lutte armée contre les forces turques depuis 1984, et redoute que les armes livrées puissent un jour être utilisées par les rebelles du PKK contre son armée.
Source: Sputnik