En dépit des déclarations de Donald Trump sur le «plus bas» niveau des relations entre Moscou et Washington, la visite de Rex Tillerson en Russie n’a fait que jeter les bases des rapportes entre Moscou et les nouvelles autorités US. Ce n’est point la fin, mais le début des relations, lit-on dans une tribune publiée par The Independent.
Il ne faut pas prendre au sérieux les propos de Donald Trump assurant que les relations entre Moscou et Washington sont « au plus bas de tous les temps », considère la journaliste Mary Dejevsky dans un éditorial pour The Independent.
En dépit du refroidissement des relations russo-américaines à la suite de frappes américaines en Syrie, la visite du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, à Moscou s’est avérée productive. Qui plus est, elle a permis de retracer les perspectives pour une coopération ultérieure, estime l’auteur de la tribune.
Mme Dejevsky ne cache pas son étonnement face à la transparence avec laquelle le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et son homologue américain exprimaient leurs positions. Selon elle, les différends entre Washington et Moscou ne sont aussi « aigus et insurmontables » qu’il ne pouvait sembler avant cette rencontre.
Notamment, le sectaire d’État a assuré que les États-Unis n’envisageaient pas d’introduire de nouvelles sanctions contre la Russie. Quant au président russe Vladimir Poutine, il a promis de reprendre le mémorandum sur la prévention des incidents en Syrie, suspendu par Moscou tout de suite après les frappes américaines en Syrie. En outre, les parties ont convenu de mettre en place un groupe de travail censé œuvrer à la normalisation des relations bilatérales, rappelle la journaliste.
Selon cette dernière, la visite de Tillerson à Moscou n’est pas la fin, mais le début des relations russo-américaines. Trump est parfois impulsif et incohérent, mais il ne s’arrête pas devant les obstacles. Ainsi, il continuera à œuvrer sur « son projet russe », est persuadée Mary Dejevsky.
La rencontre entre MM Lavrov et Tillerson s’est déroulée mercredi à Moscou. Les deux hauts diplomates ont plus tard qualifié la rencontre de « constructive » : chaque partie a véhiculé à l’autre sa position au sujet des relations bilatérales et sur les problèmes internationaux d’actualité, dont la crise en Syrie. Ensuite, le chef de la diplomatie américaine a été accueilli par le Président Poutine.
Source: Sputnik