Plusieurs soldats saoudiens ont été tués vendredi dans un bombardement de l’armée yéménite et des forces populaires d’Ansarullah visant les bases de l’armée saoudienne à Jizane (Sud de l’Arabie).
Les tirs d’artillerie ont visé les attroupements des militaires et leurs véhicules dans la région de Ghawiya à Jizane. Plusieurs soldats ont été tués et plusieurs de leurs blindés ont été endommagés, a précisé une source militaire citée par AlMasirah.
Jeudi, un bon nombre de soldats saoudiens ont été tués et blessés et 3 de leurs véhicules incendiés quand les soldats de l’armée et d’Ansarullah ont pris d’assaut les bases al-Qemma et Hamra à Jizane.
Et puis à Najrane, également au sud de l’Arabie saoudite, l’artillerie de l’armée et d’Ansarullah ont frappé plusieurs fortifications de l’armée saoudienne dans diverses bases militaires.
Rappelons que ces opérations interviennent aux ripostes aux raids meurtriers de la coalition saoudo-US qui mène depuis mars 2015 une guerre sans merci contre ce pays le plus pauvre de la péninsule arabe.
Des humanitaires déplorent « le silence » de la communauté internationale
Sur le plan humanitaire, les représentants des organisations humanitaires internationales Médecins sans Frontières, Médecins du Monde et l’Alliance internationale pour la défense des droits et des libertés (AIDL) ont déploré jeudi « le silence » de la communauté internationale sur la guerre qui frappe le Yémen.
Le responsable de la cellule urgence de MSF, Laurent Sury a dénoncé « le silence diplomatique, pour ne pas mentionner la communauté internationale », lors d’une conférence organisée à Paris sur le bilan humanitaire au Yémen, entré dans sa troisième année de guerre.
« Depuis le début de ce conflit, nous avons fait plusieurs rencontres et les gens sont très gênés, mais il est clair qu’aucune diplomatie, aucun gouvernement aujourd’hui ne veut condamner ce qu’il se passe au Yémen », a-t-il regretté, avant de critiquer l’attitude de certains Etats, « sous pression » compte tenu de leurs partenariats avec l’Arabie saoudite, notamment la vente d’armes, rapporte l’AFP.
Les ONG internationales Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, Action contre la Faim et l’AIDL ont rappelé la situation humanitaire catastrophique au Yémen, où dix-neuf millions de personnes, soit 60% de la population sont en situation d’insécurité alimentaire, tandis que la moitié des centres de santé du pays ne sont plus fonctionnels.
Mohamed Al Shami, président de l’AIDL qui organisait cette conférence, a quant à lui souligné « l’évident échec du rôle de médiateur des Nations Unies pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed » qui « n’a pas su gérer les questions humanitaires et politiques ».
L’embargo aérien, terrestre et maritime imposé par le régime des Saoud sur l’importation de denrées alimentaires et de matériel médical et le blocage de l’aide alimentaire à destination du Yémen ont provoqué une grave crise humanitaire dans ce pays.
Le Yémen importe près de 90 % de ses besoins, a pour sa part souligné le rapporteur spécial des Nations unies, Idriss Jazairy.
Et d’ajouter : « La situation dans le port d’al-Hodeida, qui joue un rôle vital dans les importations yéménites, est déplorable en raison des attaques et des mesures restrictives prises par l’Arabie saoudite », rapporte PressTV.
Source: Divers