La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova a jugé «irresponsable» la déclaration des États-Unis sur la participation présumée de Moscou à l’attaque chimique à Khan Cheikhoun survenue le 4 avril.
« Comment peut-on la commenter? De telles nouvelles, ces fakes news, il faut les commenter ainsi », a-t-elle souligné.
Et d’ajouter:
« Peut-être, outre-Atlantique, étaient-ils au courant de la provocation préparée par les terroristes, et c’est pour ça qu’ils ont pointé leurs missiles sur l’aérodrome syrien de Shayrat. Donc, va-t-on polémiquer ou communiquer de manière constructive? Allons-nous puiser dans les médias, les détruisant de fond en comble avec ces fakes news, ou comprendront-ils la nécessité de développer une approche responsable pour résoudre ces problèmes internationaux trop mûrs? » a continué Maria Zakharova.
Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib, en Syrie, a été suivie par l’intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.
Des sources locales proches de l’opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d’armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l’implication de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). En l’absence d’une telle enquête, l’origine de l’intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
Source: Sputnik