Le membre du bloc parlementaire Fidélité à la Résistance, Hassan Fadlallah, a évoqué l’anniversaire de la libération des territoires libanais de l’occupation israélienne en 2000, soulignant « le rôle important du Maître des martyrs de l’Oumma, Sayed Hassan Nasrallah, et des commandants militaires de la Résistance, ainsi que des personnes qui ont consenti tous les sacrifices nécessaires pour parvenir à cet exploit ».
À cet égard, M.Fadlallah a rappelé « la clémence de la Résistance face aux membres de la milice des collaborateurs Lahed », ajoutant que « Sayed Nasrallah souhaitait rassurer toutes les communautés libanaises à cette époque ».
Le député Fadlallah a souligné que « le Liban bénéficie toujours des bienfaits de la libération…les tactiques militaires du Hezbollah sont toujours actives ».
Concernant les violations israéliennes, M.Fadlallah a réitéré la responsabilité du gouvernement libanais face à l’ennemi sioniste, en coordination avec le comité de surveillance du cessez-le-feu.
« La Résistance prendra les décisions appropriées, si nécessaire », a-t-il souligné.
S’agissant du dossier des detenus libanais dans les geôles de l’occupation, il a affirmé que « ce sujet suivait une voie particulière, qui pourrait ne pas être gérée directement par le gouvernement, sans donner plus de détails ».
Commentant un reportage de la BBC montrant son journaliste en compagnie des troupes de l’ONU au Sud-Liban sans aucune coordination avec l’État libanais, le député Fadlallah a affirmé que « l’armée libanaise a pour mission de résoudre tout problème causé par les troupes de la FINUL ».
Entretien cordial et approfondi avec le président Aoun
S’agissant de la rencontre du bloc de la Résistance avec le président Joseph Aoun, il a souligné que « cet entretien était cordial et approfondi… La compréhension entre nous et le président est large et la communication n’a pas été interrompue, comme avec la plupart des responsables. »
Inadaptation de Nawaf Salam à son poste
Par ailleurs, le député Fadlallah a souligné que « le Hezbollah ne se souciait pas de répondre à chaque déclaration négative formulée à son encontre », indiquant que « les propos négatifs du Premier ministre Nawaf Salam démontre son inadaptation aux exigences de son poste ».
« Nul ne peut déformer l’histoire du rôle de la Résistance dans la libération des territoires libanais de l’occupation israélienne », a lancé M.Fadlallah.
Il convient de rappeler que le chef du gouvernement avait dit lundi à Sky News que « l’ère de l’exportation de la révolution iranienne est révolue », ce qui lui a valu de sévères critiques de la part du mufti jaafarite. Cheikh Ahmad Kabalan lui a rappelé qu’il était « devenu Premier ministre grâce au soutien de la révolution iranienne à la résistance (du Hezbollah) ».
Les FL ont déplacé leurs barricades de la guerre civile vers le Conseil des ministres
Commentant les propos du ministre des Affaires étrangères Youssef Rajji, affilié aux Forces libanaises, le député Fadlallah a souligné que certains partis libanais avaient déplacé leurs barricades de la guerre civile vers le Conseil des ministres.
Il a affirmé que « le ministre libanais des Affaires étrangères exprime l’opinion d’un parti politique (Forces Libanaises ‘FL’), et non du gouvernement. Ils avaient l’habitude de tirer sur les gens pendant la guerre, et maintenant, il médit la population ».
« Nous avons espéré que le Premier ministre use ses pouvoirs pour empêcher les partis d’entrer au gouvernement avec leurs barricades, car cela lui porte préjudice », a expliqué M.Fadlallah.
Pour rappel, le ministre Raggi, ne cesse de s’en prendre au Hezbollah, fortement représenté au parlement. Il a récemement accusé le Hezbollah d’être « hors-la-loi » et « de ne pas vouloir renoncer à ses armes ».
La direction qui dirige le gouvernement n’est pas libanaise
M.Fadlallah a en outre estimé que « le gouvernement avait une grande chance de réussir, et il est dans l’intérêt du pays qu’il réussisse. Nous avons souhaité qu’il réussisse, mais plusieurs mois après sa formation, nous n’avons constaté aucune réalisation de la part de ce gouvernement. »
Et de regretter : « La direction qui dirige le gouvernement n’est pas libanaise et a tenté d’interférer dans les nominations des responsables de la sécurité. Ce pays est fondé sur l’équilibre. Nous avons refusé certaines nominations et n’avons pas permis que le pays soit dirigé comme ils le souhaitaient. »
Le retard dans la reconstruction mène à l’instabilité
Pour le député du Hezbollah, « le gouvernement libanais n’assume pas ses responsabilités concernant le retrait israélien, l’arrêt des agressions israéliennes et le projet de la reconstruction ».
« La réticence du gouvernement à mener à bien le projet de reconstruction entraînera une instabilité », a en outre prévenu M.Fadlallah.
Il a dans ce contexte révélé que le Hezbollah a réussi à « fournir les fonds nécessaires au logement et à la reconstruction des maisons endommagées (par les bombardements israéliens) de 400 000 familles malgré les pressions et le siège exercés par les USA ».