Le ministère chinois des Affaires étrangères a convoqué, mardi 28 mars, le consul général de France à Pékin pour lui demander des explications sur les causes du meurtre du ressortissant chinois à Paris.
Scandant les slogans «Policier assassin» ou «On demande justice», près de 500 personnes se sont réunies, mardi soir, autour du commissariat du 19e arrondissement à Paris pour soutenir la famille de Shaoyo Liu, un ressortissant chinois abattu par un policier à son domicile au cours d’une intervention.
Les manifestants, pour la plupart issus de la communauté chinoise, ont d’abord scandé des slogans en chinois, puis en français. Des banderoles avaient également été déployées sur une petite place, des bougies et des fleurs déposées sur le sol en hommage à Shaoyo Liu.
La place où se trouve le commissariat a été entourée par deux périmètres de CRS. Plusieurs personnes ont jeté des œufs et des bouteilles d’eau contre les policiers, mais ces derniers n’ont pas réagi.
Alors que la manifestation a débuté dans le calme, la tension est montée en seconde partie de soirée, à partir de 23 heures. Alors qu’une bonne partie des manifestants étaient repartis, la situation devant le commissariat a dégénéré: les slogans hostiles se sont poursuivis et la manifestation a dégénéré en heurts. La police a essuyé des tirs de projectiles et a dû utiliser les gaz lacrymogènes.
Lundi soir déjà, un rassemblement spontané de 150 à 200 personnes, au même endroit, s’était conclu par des violences. Trois policiers ont été légèrement blessés tandis que 35 manifestants ont été interpellés. Un véhicule de police a été brûlé, ainsi que trois automobiles appartenant à des particuliers.
Avec Sputnik