Le monde doit mettre un terme à l’ «injustice historique » de la Nakba et à « la tragédie en cours » à Gaza, « déshonneur » de l’humanité, a plaidé jeudi le président palestinien via son ambassadeur à l’ONU, lors d’une commémoration de l’exode forcée de 1948.
Depuis 2023, en vertu d’une résolution de l’Assemblée générale, l’ONU commémore officiellement l’anniversaire de la Nakba, « catastrophe » en arabe, période au cours de laquelle environ 760.000 Palestiniens ont été persécutés et chassés de chez eux par des gangs sionistes lors de l’usurpation de la Palestine et la création de l’entité sioniste.
Un anniversaire qui prend une autre dimension dans le contexte de la guerre génocidaire israélienne en cours lancée contre Gaza depuis octobre 2023. Plus de 52.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyre suite aux bombardements israéliens hystériques contre l’enclave.
« L’Histoire est indélébile et la justice n’est pas limitée dans le temps. Aujourd’hui, nous nous tenons devant vous, non seulement pour commémorer ce triste anniversaire, mais pour répéter notre engagement à ce que la Nakba ne soit pas le destin permanent et inévitable de notre peuple », a déclaré le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans un discours lu par son ambassadeur Riyad Mansour.
« La guerre qu’Israël mène dans la bande de Gaza depuis 19 mois (…) est un simple prolongement des chapitres de la catastrophe de la Nakba qui se poursuit sans relâche depuis 1948 », a-t-il dénoncé, répétant ses accusations de « génocide » contre ‘Israël’.
« Le temps est venu pour une action internationale réelle et efficace pour mettre un terme à cette injustice historique et à la tragédie en cours qui est devenue un déshonneur pour l’humanité », a-t-il plaidé.
« La paix nécessite des progrès tangibles, irréversibles et permanents vers la solution à deux Etats, la fin de l’occupation et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant, Gaza en étant une partie intégrante », a déclaré de son côté Khaled Khiari, sous-secrétaire général de l’ONU pour le Moyen-Orient.
« Construisons un élan politique dans cet objectif », a-t-il plaidé, dénonçant notamment les déplacements forcés de la population de Gaza.