L’incendie qui fait rage depuis mercredi dans la région ouest de Jérusalem n’est toujours pas maîtrisé jeudi 1er mai. Des milliers d’habitants ont été évacués dans des régions du centre du pays bordant l’autoroute entre Jérusalem et Tel-Aviv, où le feu s’est propagé, obligeant la police à couper plusieurs axes principaux.
« Nous affrontons probablement le plus grand incendie en Israël depuis une décennie », a déclaré plus tôt Eyal Caspi, le commandant des pompiers, lors d’un point presse.
Les pompiers ont annoncé jeudi que 163 équipes, appuyées par 12 avions, restaient mobilisées pour lutter contre ces incendies, « les plus importants » en Israël en une décennie, selon les autorités.
Dans un état des lieux ce jeudi, The Times of Israel précise que 6 incendies font toujours rage, 2.000 hectares ont été noircis et 8 avions de lutte contre les incendies devraient arriver ce jeudi en provenance de l’Italie et de Chypre.
Alors que les services d’incendie et de secours assurent qu’ils ne connaissaient pas encore l’origine du gigantesque incendie, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a affirmé plus tôt dans la journée que 18 personnes avaient été arrêtées pour incendie criminel.
Mais des sources policières ont démenti ces allégations, indiquant aux médias israéliens que seules 3 personnes ont été arrêtées, et qu’elles ne sont pas soupçonnées d’être impliquées dans les gigantesques incendies de forêt à l’extérieur de Jérusalem, mais d’avoir tenté d’allumer d’autres incendies ailleurs, rapporte The Times of Israel.
L’incendie « n’est pas une chose simple, il y a des dommages à la nature et aussi des dommages aux personnes, et nous avons interpellé 18 personnes qui sont soupçonnées d’incendie criminel, dont l’une a été prise en flagrant délit », avait déclaré Netanyahu avant d’être contesté.
Des responsables proches du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahou ont accusé le Shin Bet, principal service de sécurité de l’entité, de ne pas avoir empêché ces incendies.
Le ministre de la Sécurité nationale israélien, Itamar Ben Gvir, qui s’est rendu sur place, a lui aussi laissé entendre que ces incendies pouvaient être d’origine criminelle.
Le gouvernement israélien est accusé d’avoir minimisé la menace des feux malgré des années d’avertissements et « d’avoir baissé le budget des pompiers pour le distribuer à des fins politiques », selon Barak Siri , ex-officier de l’armée.
« C’est vraiment triste parce que nous connaissions la météo, nous savions en quelque sorte que cela se produirait et pourtant nous avons l’impression que (les autorités) n’étaient pas assez préparées avec les gros avions qui peuvent larguer de grandes quantités d’eau », a indiqué à l’AFP Yuval Aharoni, un habitant de 40 ans, depuis les environs de la ville de Modiin, à côté d’une colline en proie aux incendies.
Le président Isaac Herzog a déclaré jeudi que les incendies qui continuent à ravager les environs de Jérusalem entrent dans le cadre d’une problématique climatique plus vaste à laquelle Israël doit s’attaquer.
Cet incendie n’est pas sans rappeler celui qui avait eu lieu en 2010, et qui avait ôté la vie à 44 personnes après avoir ravagé la forêt du Carmel, à proximité de Haïfa, dévastant presque 5 000 hectares et réduisant en fumée 5 millions d’arbres et des centaines de maisons.
Source: Divers