L’armée d’occupation israélienne a annoncé samedi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, ainsi qu’un drone en provenance de l’est.
« A la suite des sirènes qui ont retenti il y a peu dans plusieurs régions d’Israël, un missile lancé depuis le Yémen a été intercepté », a indiqué l’armée d’occupation dans un communiqué. « Le missile a été neutralisé avant de pénétrer dans le territoire israélien », a-t-elle ajouté.
Peu après, l’armée a annoncé, dans un communiqué distinct, l’interception d’un drone en provenance de l’est.
Les médias israéliens ont fait état de sirènes d’alerte qui ont retenti au Néguev et à Beersheba au sud.
Des médias palestiniens ont supposé que le missile yéménite visait la base aérienne de Nevatim située à Beersheba (Bir as-Sabea).
C’est le deuxième missile tiré en moins de trois jours. Les forces armées de Sanaa avaient revendiqué pour la première fois le tir « d’un missile hypersonique contre une cible vitale à Haïfa occupée ».
Selon la radio de l’armée d’occupation, le missile intercepté dans la nuit est le 22e depuis que les forces armées de Sanaa ont lancé leurs opérations de soutien au peuple palestinien, réclamant la fin du génocide israélien et du blocus contre la bande de Gaza.
Les forces de Sanaa, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont mené des dizaines d’attaques avec des missiles et des drones contre Israël, depuis le 7 octobre 2023.
Elles ont également pris pour cible des navires liés à Israël en mer Rouge, une zone essentielle pour le commerce mondial.
Ces attaques de soutien avaient cessé avec la trêve entrée en vigueur le 19 janvier, mais elles ont de nouveau été lancées après la reprise par Israël de son offensive meurtrière à Gaza le 18 mars.
Depuis, des manifestations massives sont organisées tous les vendredis dans plusieurs régions yéménites.
Hier, elles ont eu lieu organisées dans 37 places. Elles étaient baptisées « Nous resterons solidaires de Gaza… au gré des Américains et de leurs crimes ».
20 raids américains

Les Etats-Unis qui ont lancé le 15 mars une campagne de bombardements contre le Yémen pour les contraindre à cesser leurs tirs ont mené dans la nuit, une vingtaine de raids contre les gouvernorats de Sanaa, al-Mahawit, Ma’reb, Saada et Hodeïda, ainsi que 5 districts.
Selon les médias yéménites, 4 raids ont été perpétrés sur la région Ras Issa dans le district al-Salif su nord-ouest du gouvernorat de Hodeïda, sur le mer Rouge, à l’ouest du pays, 5 raids ont visé le district de Naham au nord-est du gouvernorat de Sanaa et 7 raids le district Madghal dans le gouvernorat de Ma’reb au nord-est de Sanaa.
La transition à la 2nde phase entravée
Selon la chaine de télévision américaine CNN, des responsables américains admettent que les frappes américaines depuis 6 semaines n’ont pas affecté les capacités yéménites ni leur structure de commandement et de contrôle. Selon ces responsables, Washington espérait obtenir la supériorité aérienne au Yémen en 30 jours et affaiblir les défenses aériennes du groupe.
Rapportant que le groupe Houthi a réussi à abattre 7 drones de 200 millions de dollars depuis que les États-Unis ont déclenché leurs attaques, ils estiment que ceci entrave la transition vers la deuxième phase de la campagne.
« Nous espérions entamer une nouvelle phase axée sur la collecte d’informations et la surveillance des dirigeants du groupe afin de les cibler. Les drones les plus adaptés à cette mission étaient les MQ-9, mais les Houthis les ont abattus à plusieurs reprises »
Ils ont souligné que le groupe est devenu plus « habile » à cibler des drones de ce type, et que leur destruction a rendu difficile la détermination précise du succès de la destruction de leurs armes.
Ils ont également souligné que la capacité et la détermination du groupe à frapper les navires américains et commerciaux et à bombarder Israël « n’ont pas beaucoup changé ».
Pour sa part, le Centcom assure que depuis le début de la campagne à la mi-mars, l’armée américaine a frappé plus de 700 cibles houthies et effectué 300 frappes aériennes. Leurs sources disent que le chiffre des tués yéménites s’élèverait à 650.
Le chef d’Ansarullah sayyed Abdel Malek Badreddine al-Houthi avait jeudi assuré que « les 1200 raids américains contre le Yémen et l’offensive américaine ne parviendront pas à réduire nos capacités et les pressions exercées pour affecter notre volonté et notre position ne dissuaderont pas nos opérations ».
Source: Divers