« Gaza est devenue une fosse commune pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide », a dénoncé ce mercredi l’ONG Médecin sans frontière (MSF), suite aux opérations militaires et au blocus imposé par ‘Israël’ sur l’aide humanitaire.
« Nous assistons en temps réel à la destruction et au déplacement forcé de toute la population de Gaza », déclare Amande Bazerolle, coordinatrice d’urgence de MSF à Gaza, qui estime que la réponse humanitaire est « gravement entravée par l’insécurité constante et les pénuries critiques ».
Une série d’attaques meurtrières menées par les forces d’occupation israéliennes témoigne « d’un mépris flagrant pour la sécurité des travailleurs humanitaires et médicaux à Gaza », accuse l’organisation, dont 11 collaborateurs ont été tués depuis le début de la guerre israélienne contre l’étroit territoire palestinien.
« Nous appelons les autorités israéliennes à lever immédiatement le siège inhumain et mortel imposé à Gaza, à protéger les vies des Palestiniens ainsi que celles du personnel humanitaire et médical, et à œuvrer, avec toutes les parties, au rétablissement et au maintien d’un cessez-le-feu », poursuit MSF dans son communiqué.
MSF évoque en particulier des pénuries de médicaments pour le traitement de la douleur et des maladies chroniques, d’antibiotiques et de matériel chirurgical essentiel.
Sans approvisionnement en carburant, les hôpitaux qui produisent l’électricité leur permettant de fonctionner avec des générateurs, ne seront plus en mesure d’opérer ou de maintenir en vie les patients critiques.
« Il ne s’agit pas d’un échec humanitaire, mais d’un choix politique et d’une attaque délibérée contre un peuple, menée en toute impunité », accuse Mme Bazerolle.
Les bombardements et combats limitent très fortement ce que MSF est capable de faire.
Ainsi depuis le 18 mars et la reprise de l’offensive militaire israélienne, MSF n’a pas pu retourner à l’hôpital indonésien du nord de Gaza.
« Nos équipes devaient commencer à gérer le service pédiatrique mais ont dû fuir l’hôpital de campagne installé juste à côté de l’enceinte. Les cliniques mobiles de MSF dans le nord de Gaza ont été suspendues, et dans le sud, les équipes n’ont pas pu retourner à la clinique Al-Shaboura à Rafah ».
Plus de 51.000 martyrs
Depuis le petit matin de ce mercredi , les forces d’occupation israéliennes ont mené plusieurs bombardements, contre la bande de Gaza.
La Défense civile palestinienne a annoncé le martyre de 25 personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants et 89 blessés, dans des frappes israéliennes contre la bande de Gaza.
« Nos équipes ont transféré à l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza 10 martyrs et plusieurs blessés, dont un certain nombre d’enfants et de femmes, à la suite du ciblage de la maison de la famille Hassouna », a déclaré à l’AFP le porte-parole de cette organisation de secours, Mahmoud Bassal. Il a précisé que la frappe avait eu lieu « à l’aube » dans le quartier d’al-Tuffah, au nord-est de la ville de Gaza.
Trois autres personnes sont également tombées en martyrs et plusieurs autres blessées lorsque des avions de guerre israéliens ont bombardé un domicile dans la région de Jabalia al-Nazla, au nord de la bande de Gaza.
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Santé à Gaza, 1.630 Palestiniens ont été tués et 4.302 autres ont été blessés, depuis la violation du cessez-le-feu à Gaza, le 18 mars 2025.
Après deux mois de trêve, ‘Israël’ a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d’une offensive terrestre contre la bande de Gaza.
Rappelons que le bilan de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, lancée depuis le 7 octobre 2023, a dépassé la barre des 51.000 martyrs et de 116.343 blessés.