Le directeur du Centre palestinien d’études sur les prisonniers a récemment fait part de ses préoccupations concernant les jeunes palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, qui subissent les effets néfastes des politiques discriminatoires et punitives imposées par le régime sioniste.
Il a mis en exergue le fait que ces enfants sont fréquemment soumis à diverses formes de torture, tant sur le plan physique que psychologique, ce qui met en évidence l’urgence et la gravité de la situation qu’ils endurent au quotidien.
Cet appel à la vigilance a été formulé par Riyad Al-Ashqar lors d’une interview accordée à un média palestinien, à l’occasion de la Journée des enfants palestiniens samedi 5 avril, soulignant ainsi l’importance de sensibiliser l’opinion publique à cette question alarmante.
Faisant référence à l’augmentation des arrestations depuis le 7 octobre 2023, al-Ashqar a souligné que le régime d’occupation a emprisonné des milliers d’enfants palestiniens et que cela s’est considérablement accentué au cours des derniers mois.
Actuellement, il a précisé que 350 enfants palestiniens se trouvent derrière les barreaux des prisons israéliennes, parmi lesquels 140 ont déjà été condamnés, 120 sont en détention provisoire, tandis que les autres attendent leur procès.
La majorité de ces jeunes sont incarcérés dans les établissements pénitentiaires de Megiddo et d’Ofer.
Dans une déclaration faite à l’agence de presse palestinienne Shehab, al-Ashqar a indiqué que depuis le début du conflit contre la bande de Gaza, plus de 1 200 enfants ont été arrêtés, tous ayant été soumis à des actes de torture physique et psychologique, même ceux qui n’ont été détenus que pour de brèves périodes.
Faisant référence au lourd bilan des violations des droits des enfants par le régime sioniste, il a ajouté qu’environ 55 000 enfants palestiniens ont été emprisonnés depuis 1967, et que cinq d’entre eux ont perdu la vie, citant le cas tragique de Fatima Taqatqa, âgée de 16 ans, qui est tombée ne martyr dans un hôpital israélien en 2017.
Le responsable du Centre palestinien d’études sur les prisonniers a évoqué aussi l’adoption récente de lois à la Knesset israélienne, qui visent à durcir les peines pour des enfants palestiniens.
Parmi ces lois, certaines permettent de juger les enfants âgés de moins de 14 ans et augmentent les peines pour des actes tels que le jet de pierres.
En évoquant l’usage généralisé de l’assignation à résidence pour les enfants, notamment à Qods, il a précisé que cette pratique a transformé de nombreuses maisons en véritables prisons. Selon lui, cette situation engendre des conséquences psychologiques et sociales significatives pour les enfants et leurs familles.
Cette situation, selon lui, a des répercussions psychologiques et sociales considérables sur les enfants ainsi que sur leurs familles, et aggrave ainsi les tensions et les souffrances au sein de la communauté.
Al-Ashqar a également évoqué le cas tragique de Walid Ahmed, un adolescent de 17 ans originaire de Ramallah, tombé en martyr dans la prison de Megiddo.
Il a indiqué que les résultats de l’autopsie avaient révélé que la cause principale de sa mort était liée à une politique systématique de famine et à un accès insuffisant à une alimentation adéquate en détention.
De plus, il a souligné que de nombreux enfants prisonniers souffrent de maladies telles que la gale, en raison de conditions de vie déplorables, notamment dans des établissements comme le centre de détention d’Etzion, où les conditions sont jugées catastrophiques et inhumaines.
Source: Avec PressTV