Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de réviser ses relations avec toute l’Europe et d’organiser un référendum sur la poursuite des pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’UE. Des propos qui en disent long sur les tensions à venir entre la Turquie et l’UE.
Selon Euronews cité par l’IRIB, suite à des manifestations anti-Erdogan qui ont eu lieu à Berne, l’ambassadeur suisse a été convoqué par Ankara.
Des associations kurdes et des partis politiques suisses ont appelé à un rassemblement des anti-Erdogan devant le Parlement suisse et à un vote négatif lors d’un référendum qui s’accompagnera certainement de la montée en puissance d’Erdogan.
« Nous n’allons pas à l’aéroport turc par crainte de nous faire arrêter pour rien », a confié un des participants.
Parmi les manifestants se trouvaient des membres du Parti travailliste kurde, PKK. Mais ce qui a enragé Ankara était l’image d’un revolver pointé vers la tempe du président turc, au-dessous duquel était inscrit « Tuez Erdogan ».
En réaction, ce dernier a déclaré: « Les organisations terroristes ont montré devant le Parlement de la Suisse une image de moi dans laquelle ma tête est visée. Quelle pensée y a-t-il derrière ça ? Comment peut-on accepter un tel comportement dans un pays comme la Suisse ? « .
Erdogan évoque un possible référendum sur l’adhésion à UE
Samedi, Erdogan a indiqué que son gouvernement pourrait organiser un référendum sur la poursuite du processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE), sur fond de vives tensions avec l’UE.
« En ce qui concerne les négociations (d’adhésion), nous pourrions prendre la voie d’un référendum et obéir à la décision que prendrait la nation », a déclaré le président turc lors d’un forum turco-britannique à Antalya (sud de la Turquie).
Erdogan, qui avait déjà évoqué l’an dernier une possible consultation populaire sur le processus d’adhésion, a ajouté qu’un éventuel vote de ce type se tiendrait après un autre référendum, le 16 avril, sur le renforcement de ses pouvoirs.
Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l’UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l’interdiction de meetings pro-Erdogan dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.
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