Le président français Emmanuel Macron a exhorté, le dimanche 30 mars, lors d’un entretien téléphonique, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à respecter le cessez-le-feu au Liban, alors qu’Israël viole quotidiennement l’accord et a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth pour la première fois après quatre mois de trêve.
« J’ai appelé Israël au strict respect du cessez-le-feu pour lequel il s’était engagé au Liban. Cette exigence s’adresse à toutes les parties de manière à garantir toute sécurité aux populations civiles des deux côtés de la ligne bleue », a indiqué M. Macron sur le réseau social X.
Vendredi, ‘Israël’ a frappé la banlieue sud de Beyrouth pour la première fois depuis quatre mois de trêve, ainsi que le sud du Liban, invoquant comme prétexte les tirs de roquettes d’origine inconnue. Une roquette est tombée dans le territoire libanais et la deuxième a été interceptée, selon la version de l’occupation.
Le président français, qui a reçu le même jour à Paris le président libanais Joseph Aoun, a réitéré son appel à une « restauration pleine et entière de la souveraineté du Liban », soulignant que le mécanisme de surveillance du cessez-le-feu « doit être renforcé ».
« Cela passe notamment par un retrait complet d’Israël du territoire libanais et par le soutien à la restauration du monopole de l’État sur les armes », a-t-il ajouté.
« Après mes échanges avec le Président libanais vendredi et cette discussion avec le Premier ministre israélien, nous avons décidé de travailler ensemble » sur le Liban, a également écrit le président français.
Macron a par ailleurs appelé Netanyahu à « mettre fin aux frappes sur Gaza et à revenir au cessez-le-feu », alors qu’Israël poursuit ses bombardements meurtriers contre l’enclave palestinienne assiégée.
Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé le 29 mars que « le bilan des martyrs depuis la nouvelle agression israélienne du 18 mars 2025 contre Gaza s’élève à 896 martyrs et 1 984 blessés ».