Le journal israélien Yedioth Ahronoth a rendu compte d’une baisse du taux de recrutement des forces de réserve de l’armée israélienne, en raison de l’évasion de la conscription par la communauté Haredi et de la reprise des combats dans la bande de Gaza.
Dans un rapport publié jeudi, le journal qui cite des officiers israéliens assure que « les taux de recrutement de la réserve ont diminué, sont devenus inhabituels tandis que le fardeau augmente ».
À propos de cette crise, le lieutenant-colonel du nom de code «T», et officier supérieur d’une brigade blindée de réserve, lui a confié que « le recrutement des réservistes est très difficile ». « On le ressent à chaque appel téléphonique. Ce n’est plus ce que c’était il y a un an. » Dans le détail, il rendu compte d’une diminution de 30 % de ses effectifs. « À pleine puissance, elle aurait besoin de 15 officiers, alors qu’actuellement elle en compte à peine 5 ».
« Nous avons des compagnies entières qui ont été retirées de la force parce qu’elles n’ont pas de commandant de compagnie ou de commandant adjoint de compagnie, mais seulement deux commandants de peloton », a-t-il ajouté, exprimant ses craintes que les soldats ne décident de partir d’eux-mêmes quelques heures après leur arrivée.
Un autre officier de réserve, identifié par le Yedioth Ahronoth comme «A», a déclaré : « Les appels téléphoniques avec les réservistes se terminent très vite. Ils entendent ma voix et m’expliquent immédiatement que ce n’est pas encore possible. » Il a souligné la difficulté du recrutement, expliquant : « La vie entière des gens est mise en suspens pendant de longues périodes et ils sont confrontés à des difficultés. »
Même avis d’un commandant de bataillon ayant servi dans la bande de Gaza et récemment transféré en Cisjordanie. Il a déclaré au journal sous le couvert de l’anonymat : « Il y a une véritable crise. Il n’est pas facile de se battre très longtemps. »
Consultant des sources du forum pour les familles de soldats de réserve israéliens, le Financial Times a lui aussi abordé cette crise : « On nous a dit de nous préparer à 5 années de combats intenses…L’accord des soldats avec l’armée était de servir 30 jours par an avant la guerre », lui ont assuré ses représentants.
Un sondage réalisé par le Forum des épouses de réserve israéliennes indique que 80 % des personnes interrogées affirment que leur motivation à servir a diminué depuis le début de la guerre en raison du manque de recrutement Haredi et des difficultés personnelles.
Le Financial Times en conclut que la guerre épuise l’armée sur le long terme.
Mercredi, un pilote militaire et un officier du département des renseignements militaires ont refusé de revenir à l’armée pour protester contre la politique du gouvernement israélien et la décision de reprendre la guerre.
Cette crise est d’autant plus grave que l’entité sioniste opte pour une politique expansioniste. Des responsables militaires israéliens ont révélé que « l’armée a besoin de 10 mille soldats supplémentaires pour renforcer la défense d’Israël et sauvegarder les zones tampons », établies dans le sud syrien et éventuellement dans le sud libanais.
Source: Divers