L’université américaine Columbia a annoncé, le jeudi 13 mars, des mesures disciplinaires strictes contre les étudiants ayant pris part aux manifestations anti-israéliennes du printemps 2024.
Ces sanctions comprennent « des suspensions de plusieurs années, des révocations temporaires de diplômes et des expulsions », selon les informations rapportées par le New York Times.
Une porte-parole de l’établissement, invoquant les lois fédérales sur la confidentialité, a refusé de divulguer l’identité des étudiants sanctionnés ou leur nombre exact.
Cette décision fait suite à une déclaration de Gregory J. Wawro, professeur de sciences politiques et administrateur des règlements universitaires, confirmant la conclusion des audiences disciplinaires concernant l’occupation du South Lawn les 17 et 18 avril 2024 et la prise de contrôle du Hamilton Hall.
Les étudiants convoqués ont pu être accompagnés de deux conseillers, y compris des avocats, lors de leurs audiences par vidéoconférence, selon un employé de Columbia familier avec les procédures.
Cette annonce intervient alors que l’université fait l’objet d’une attention particulière après que l’administration Trump lui a retiré 400 millions de dollars de subventions fédérales en raison de son disant « inaction face au harcèlement persistant des étudiants juifs ».
Des militants juifs arrêtés à la Trump Tower en soutien à un activiste pro-palestinien
Entre-temps, près d’une centaine de personnes ont été arrêtées jeudi lors d’une manifestation dans le hall de la Trump Tower à Manhattan.
Les protestataires, membres de l’organisation Jewish Voice for Peace, exigeaient la libération immédiate de Mahmoud Khalil, un militant pro-palestinien détenu depuis le début de la semaine par les services de l’immigration américaine (ICE).
Le département de police de New York (NYPD) a confirmé que 98 manifestants font face à des accusations d’intrusion illégale et de résistance à l’arrestation.
Selon les forces de l’ordre, les manifestants avaient soigneusement planifié leur action.
« Les protestataires se sont divisés en deux groupes, certains entrant dans l’espace public du hall en tenue civile, dissimulant leur matériel de protestation », ont précisé les autorités.
Vêtus de t-shirts portant l’inscription « Pas en notre nom », les militants de ce groupe juif pro-palestinien brandissaient des banderoles avec des slogans tels que « Les Juifs disent : Libérez Mahmoud et libérez la Palestine » et « Combattez les nazis, pas les étudiants ».
Mahmoud Khalil, figure centrale des manifestations contre la guerre génocidaire israélienne à Gaza sur le campus de Columbia, est actuellement détenu en Louisiane. Mercredi, un juge a décidé qu’il y resterait au moins jusqu’à la semaine prochaine.
L’administration Trump prétend que Khalil soutient le Hamas, une accusation fermement rejetée par son avocat, Baher Azmy, qui la qualifie de « fausse et absurde ».