Nouvelles violations israéliennes du cessez-le-feu au sud du Liban : deux attaques de drones séparées ont fait deux martyrs ce mardi.
Dans le premier raid, a été frappé de plein fouet un véhicule sur la route du fleuve qui mène de Deir al-Zahrani à Houmine al-Fawqa. Il a coûté la vie à un homme, selon le ministère libanais de la Santé.
Selon le correspondant d’al-Manar, deux autres raids de drones ont été perpétrés plus tard dans une vallée qui sépare les localités Kfar Sir, Froune et Srifa. Un deuxième martyr est tombé.
Ces violations ont été au menu de la rencontre de ce mardi entre le chef du parlement libanais Nabih Berri et les représentants du comité de supervision quinquennal chargé de faire respecter le cessez-le-feu au Liban entré en vigueur fin novembre, mais qui n’a pas été respecté par « Israël ».
Selon l’ambassadeur égyptien Ala’ Moussa, la rencontre s’est axée dans sa majeure partie autour du sud du Liban et sur la manière de faire accélérer le retrait israélien qui maintient une présence de ses troupes dans 5 collines stratégiques.
Guerre unilatérale
Dans une interview avec notre site arabophone, le général de brigade à la retraite Hassan Jouni a déclaré que les violations israéliennes ne cessent de s’aggraver et « de prendre une forme encore plus agressive « à tel point qu’Israël se comporte au Liban comme s’il était en état de guerre unilatéral ».
Evoquant les raids qui avaient été perpétrés la semaine passée sur toute la géographie libanaise ainsi que le ciblage des personnes, il estime que « tout ceci montre qu’Israël continue la guerre sans aucun respect pour aucun accord ou engagement ».
Le plus étrange d’après lui, est le silence du comité de surveillance chargé de faire appliquer la résolution 1701 et qu’il accuse de « laxisme » ainsi que l’absence de position officielle à l’encontre de ces violations.
« L’Etat devrait déployer des efforts diplomatiques plus intenses » a-t-il conseillé, recommandant d’aller au-delà des Etats-Unis et de saisir le Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Selon lui, l’ennemi israélien adhère à un principe fondamental, celui de posséder la puissance et la force, et ne respecte aucune résolution ni loi internationale.
« La preuve en est ce qui se passe en Syrie, où il n’y avait aucune menace, mais Israël a profité du moment de faiblesse de l’État syrien et de la société syrienne en raison des transformations politiques fondamentales qui se sont produites, pour étendre l’occupation, déchirer les accords internationaux, envahir des terres, frapper l’armée syrienne, et maintenant il a commencé à interférer dans le tissu syrien », a-t-il ajouté.
Rappelant la déclaration du ministre israélien de la Guerre, qui a déclaré, « ne faire confiance qu’à l’armée israélienne » et non aux accords, M. Jouni en déduit que « sur la base de cette philosophie, la philosophie de la puissance, Israël n’est dissuadé que par la force ».
Toutefois, il juge la situation actuelle d’« extrêmement difficile », car toute la région est en train de changer. Assurant que la position régionale et internationale est plutôt favorable à Israël afin qu’il réalise ses ambitions, il en a conclu que le recours à la force devrait passer par une révision de cette guerre et ses résultats. Raison pour laquelle les efforts diplomatiques devraient être entièrement exploités pour examiner les résultats ».
Source: Divers