Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a condamné le survol à basse altitude d’un stade libanais par des avions israéliens, alors qu’une cérémonie funéraire se tenait en hommage aux dirigeants martyrs du Hezbollah. Il a qualifié cette violation d’« acte terroriste », affirmant qu’elle visait à intimider les personnes en deuil.
Dimanche, des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées au stade Camille Chamoun Sports City de Beyrouth et dans les rues avoisinantes pour assister aux funérailles de Sayyed Hassan Nasrallah et Sayyed Hashem Safieddine.
Le ministre israélien des Affaires militaires, Israël Katz, a déclaré dans un communiqué que les avions de chasse israéliens avaient survolé le cortège funèbre afin de « transmettre un message clair » au Hezbollah.
Les personnes endeuillées ont répondu en scandant des slogans tels que « À bas Israël », « À bas l’Amérique » et « À ton service, Nasrallah ».
Présent à la cérémonie, Abbas Araghchi a témoigné sur X de la violation de la souveraineté libanaise par ‘Israël’ :
« J’ai vu de mes propres yeux des avions israéliens violer l’espace aérien libanais en survolant nos têtes, dans une tentative pitoyable de terrifier les gens qui n’étaient là que pour pleurer leurs martyrs. Si ce n’est pas un acte de terrorisme, alors qu’est-ce que c’est ? »
Proud and honored to have joined hundreds of thousands of mourners today in Beirut to bid farewell to Sayyed Hassan Nasrallah. A sea of Lebanese, young and enthusiastic, filled the stadium and its surroundings, to pay their respects to a great leader of the Resistance.
I also… pic.twitter.com/nzbVqteRS8
— Seyed Abbas Araghchi (@araghchi) February 23, 2025
Il a ajouté que cette provocation avait eu l’effet inverse, renforçant la ferveur des participants : « Cette violation n’a fait qu’encourager la foule à crier encore plus fort contre Israël. Les Israéliens ne tirent jamais les leçons de leurs erreurs. »
Le chef de la diplomatie iranienne a également souligné qu’il était « honoré » d’avoir rejoint les personnes en deuil à Beyrouth.
Le 27 septembre 2024, Israël a assassiné Sayed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, lors d’une frappe aérienne sur le sud de Beyrouth, utilisant des bombes anti-bunker fournies par les États-Unis. Le mois suivant, une attaque similaire a coûté la vie à Sayed Hashem Safieddine, chef du Conseil exécutif du Hezbollah.
Quelques heures avant et pendant les funérailles, l’armée israélienne a lancé des frappes contre le sud et l’est du Liban, en violation d’un accord de cessez-le-feu conclu en novembre 2024, qui avait mis fin à un an de guerre avec le mouvement de résistance libanais, Hezbollah.
Dans un discours télévisé diffusé pendant la cérémonie, le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a réaffirmé la résilience du mouvement :« La résistance est toujours omniprésente, forte en nombre et en armes. La victoire est inévitable. »
Il a également promis de poursuivre la voie de Nasrallah « même si nous sommes tous tués ».
« Nous continuerons la voie du martyr Nasrallah, même si nous sommes tous tués, même si nos maisons sont détruites », a-t-il martelé.
Source: Avec PressTV