La réunion à Baabda entre le président de la République, le général Joseph Aoun, le président du Parlement, Nabih Berri, et le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, s’est achevée cet après-midi sans aboutir à la formation du nouveau gouvernement.
Selon le correspondant d’al-Manar au Palais de Baabda, « ce qui s’est passé aujourd’hui est sans précédent dans la formation des gouvernements au Liban ».
« La formation du gouvernement a échoué et la raison découle des divergences sur la nomination du 5eme ministre chiite du gouvernement », a-t-il précisé.
Et d’expliquer : « Le président du Parlement Berri s’était mis d’accord avec le président de la République Aoun sur la manière de nommer le 5eme ministre qui revient au duo chiite. Par la suite, le Premier ministre désigné a été convoqué. Il venait d’achever la nomination des ministres sunnites modérés, après en avoir discutée avec le mufti de la République cheikh Deriane. Il s’est rendu au palais présidentiel où une réunion tripartite était prévue. Il lui fallait accepter le 5eme ministre chiite désigné, mais il a insisté pour que ce soit lui qui le nomme ».
Selon le correspondant d’al-Manar, d’autres divergences avaient éclaté sur la nomination des ministres qui représentent les forces chrétiennes. « Le courant patriotique libre était en dehors de la formation, le Courant des Marada n’était pas satisfait de sa représentation au sein du gouvernement, comme pour les sunnites modérés. Des positions confuses avaient été exprimées par les Forces libanaises qui avaient pourtant obtenu la part la plus importante », a-t-il ajouté.
Il a conclu que cette pomme de discorde devrait être résolue dans 24 heures au maximum.
Juste après ces évolutions, un haut-responsable américain a confié pour l’agence Reuters que « Washington ne choisit pas les membres du gouvernement libanais un à un, mais voudrait s’assurer que le Hezbollah n’a pas de rôle dedans. »
Des médias libanais ont rapporté que la nouvelle envoyée spéciale adjoint pour le Moyen-Orient du président américain Donald Trump, Morgan Ortagus, en visite ce jeudi au Liban devrait livrer un message selon lequel « les Etats-Unis ne tolèreront pas l’influence incontrôlée du Hezbollah et de ses alliés sur la formation d’un nouveau gouvernement. »
Morgan Ortagus qui succède à Amos Hochstein devra rencontrer à la tête de la délégation américaine, les deux présidents de l’exécutif et du législatif et le Premier ministre désigné.