En Syrie, Mohammad al-Bachir a annoncé, le mardi 10 décembre, dans une déclaration télévisée avoir été nommé Premier ministre chargé des affaires courantes d’un gouvernement de transition jusqu’au 1er mars 2025 en Syrie.
Al-Bachir était le chef du soi-disant « Gouvernement du salut » du groupe HTC (Hayat Tahrir al-Cham) dans son bastion du nord-ouest de la Syrie.
Al-Bachir, qui a également occupé par le passé le poste de directeur des affaires démographiques au sein du « Gouvernement de salut de la Syrie » dans la province d’Idlib, est désormais confronté à la tâche complexe de diriger un gouvernement dans un environnement instable.
Al-Bachir a également été, pendant deux ans et demi, le directeur des départements religieux au ministère des Œuvres pieuses et de l’Orientation islamique du Gouvernement de salut syrien.
Les groupes d’opposition armés, tels que Hayat Tahrir al-Cham, ont établi ce gouvernement en 2017, en parallèle avec l’administration officielle de Damas.
Al-Bachir a occupé divers postes au sein de ce gouvernement : il a été ministre du Développement et des Affaires humanitaires de 2022 à 2023 avant de rejoindre le Conseil de la Choura -parlement du Gouvernement de salut syrien- avant d’être finalement choisi comme Premier ministre avec la majorité absolue des votes du conseil en janvier 2024.
Le dimanche 8 décembre, l’opposition armée a réussi à s’emparer de Damas. Dans la foulée, le commandement de l’armée syrienne a publié un communiqué officiel annonçant la chute du gouvernement de Bachar al-Assad.
À partir du 27 novembre 2024, l’opposition armée a intensifié ses attaques contre les positions de l’armée syrienne dans les régions nord-ouest, ouest et sud-ouest d’Alep, bénéficiant du soutien de certains pays et de l’arrivée de nouvelles troupes étrangères.
Les actions des groupes et des factions armées de l’opposition à l’encontre des forces gouvernementales syriennes ont constitué une violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu établi en 2020. Cette région est en effet régie par l’accord de « désescalade » signé à Astana, avec la Turquie en tant que garant. Les zones concernées par cet accord incluent des secteurs stratégiques tels qu’Idlib, les environs d’Alep, ainsi que certaines localités de Hama et de Lattaquié.