Le gouvernement britannique de Theresa May activera l’article 50 du traité de Lisbonne le 29 mars, lançant officiellement le divorce de l’UE, a annoncé lundi un porte-parole de Downing Street.
« Le représentant permanent du Royaume-Uni à Bruxelles a informé l’Union européenne ce matin que la Grande-Bretagne activerait l’article 50 le 29 mars », a indiqué ce porte-parole lors d’un point presse.
« Nous voulons que les négociations commencent rapidement », a-t-il ajouté.
Le 23 juin, « les Britanniques ont pris la décision historique de quitter l’UE. Mercredi prochain, le gouvernement va mettre en application cette décision et lancer formellement le processus pour activer l’article 50 », a indiqué dans un communiqué le ministre en charge du Brexit David Davis.
Parlant de « la négociation la plus importante pour ce pays depuis une génération », il a ajouté que le gouvernement était « clair sur ses objectifs: un accord qui fonctionne pour toutes les nations et régions du Royaume-Uni et bien sûr pour l’ensemble de l’Europe, un nouveau partenariat positif entre le Royaume-Uni et nos amis et alliés au sein de l’Union européenne ».
Côté l’UE, « tout est prêt » pour l’activation du Brexit
A Bruxelles, un porte-parole de l’Union européenne a indiqué que « tout était prêt » pour cette activation de l’article 50.
Le déclenchement du Brexit ouvre la période de négociations de sortie de l’UE qui doit durer deux ans maximum.
Cette annonce intervient après le feu vert du Parlement britannique donné il y a une semaine et l’assentiment royal donné jeudi par Elizabeth II et alors que la Première ministre britannique est confrontée au risque de devoir organiser un nouveau référendum d’indépendance en Ecosse, faisant planer le risque d’un éclatement du Royaume-Uni.
La Première ministre d’Ecosse, Nicola Sturgeon, va en effet demander au Parlement régional l’autorisation de réclamer cette nouvelle consultation. Il doit se prononcer mercredi.
Elle a justifié sa demande par « le mur d’intransigeance » opposé par le gouvernement britannique aux demandes des Ecossais concernant le Brexit, alors qu’ils veulent rester dans le marché unique européen.
Or Mme May souhaite un Brexit clair et net impliquant la sortie du marché unique afin de pouvoir reprendre le contrôle de l’immigration.
L’Ecosse a voté à 62% pour le maintien dans l’UE lors du référendum du 23 juin, qui a décidé avec 52% des voix le divorce avec l’UE.
Le pourcentage d’Ecossais favorables à l’indépendance est toujours minoritaire, mais à un plus haut historique: 46% selon une étude ScotCen publiée mercredi.
Source: AFP