Une centaine de soldats britanniques ont débarqué près de la frontière russe, en Estonie, dans le cadre d’une opération de l’OTAN dont l’objectif est le renforcement de l’Alliance face à la soi-disant «menace russe».
130 militaires britanniques sont arrivés en Estonie sur la base aérienne d’Amari, près de Tallinn, pour participer à des manœuvres de l’OTAN. Il s’agit du premier des cinq déploiements de troupes britanniques qui auront lieu dans le cadre de cet exercice. D’après certaines estimations, au moins 800 militaires en provenance du Royaume-Uni doivent y prendre part. Ils rejoindront près de 300 soldats français qui seront eux aussi stationnés en Estonie à partir de la mi-avril.
«Le groupe de combat dirigé par le Royaume-Uni est déployé ici à la demande de l’Estonie et suite à une décision commune des membres de l’OTAN afin de renforcer les capacités de défense de l’Alliance», a déclaré Simmo Sarre, un porte-parole de l’armée estonienne.
Les exercices militaires de l’OTAN en Estonie ont été décidés lors du sommet de Varsovie, en juillet 2016. Les membres de l’Alliance se sont mis d’accord pour déployer des troupes dans les pays baltes et en Pologne pour «faire face à la Russie» dans la région. En plus de ce bataillon britannique en Estonie, le Canada enverra l’un des siens en Lettonie, l’Allemagne en Lituanie et les Etats-Unis en Pologne.
Depuis 2014, les relations entre la Russie et l’OTAN se sont passablement dégradées, alors que l’Alliance atlantique multiplie ses manœuvres, de plus en plus ambitieuses, près de la frontière russe.
Le 7 mars, elle a déployé 8 000 militaires dans le nord de la Norvège.
Moscou a démenti à de maintes reprises constituer une menace pour l’Alliance atlantique, sans recevoir d’écho positif en retour. Le 18 février, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait même précisé que l’expansion de l’OTAN avait conduit, en Europe, à «un niveau de tension sans précédent ces trente dernières années».
«A en juger par certaines déclarations, la guerre froide n’est pas tout à fait terminée», a-t-il poursuivi en faisant allusion à la proposition du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, de négocier avec Moscou «en position de force».
Source: RT