Selon le magazine américain Time, le nouveau gouvernement travailliste britannique fait face à un défi majeur axé sur sa position concernant le dossier de la guerre dans la bande de Gaza. Sachant que ce dossier lui a coûté beaucoup de voix lors des élections, au cours desquelles, il a perdu un certain nombre de sièges au profit de candidats indépendants soutenant la Palestine.
Selon la revue, le nouveau gouvernement britannique s’est démarqué du gouvernement précédent, en adoptant des mesures différentes. Deux semaines après les élections, Londres a rétabli son financement à l’UNRWA. Une semaine plus tard, il a annoncé qu’il ne contestera plus le mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Sécurité, Yoav Gallant.
Cette mesure, quoique saluée par les militants propalestiniens et les défenseurs des droits de l’homme leur semble insuffisante car le changement le plus fondamental qu’ils recherchent est « la suspension des ventes d’armes à Israël ». Décision que le gouvernement actuel peine à prendre.
Cette position britannique sur la question de la vente d’armes à « Israël » était si tendue qu’elle a poussé un diplomate du ministère des Affaires étrangères à démissionner récemment pour protester contre « cette inaction », avertissant que « le pays pourrait être complice de crimes de guerre ».
À cet égard, le magazine Time a déclaré que même si ce n’est pas la première fois que des employés du gouvernement britannique expriment leurs inquiétudes quant à leur éventuelle responsabilité dans des crimes de guerre à Gaza, « il semble que ce soit la première démission publique connue à avoir eu lieu en conséquence directe de ceci. »
Le magazine américain a constaté que cette mesure de démission reflète un sentiment plus large chez l’opinion publique au Royaume-Uni, où environ 58 % des Britanniques soutiennent l’arrêt des ventes d’armes à « Israël » pendant la guerre à Gaza, selon un sondage réalisé par YouGov en juillet, par rapport à environ 18% seulement s’y opposent, tandis qu’un pourcentage supérieur à 78% soutient un cessez-le-feu immédiat.
En outre, le magazine indique que les appels au Royaume-Uni pour qu’il cesse ses ventes d’armes à « Israël » ont atteint leur apogée plus tôt cette année, après les révélations selon lesquelles le gouvernement britannique avait reçu des conseils de ses avocats affirmant qu’« Israël viole le droit humanitaire international » à Gaza, soulignant que « cette divulgation obligerait légalement le gouvernement britannique à arrêter de nouvelles exportations d’armes ».
Time constate aussi que Lammy, lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’opposition de l’ombre, avait exhorté les conservateurs à publier publiquement l’avis juridique, ce qu’ils ont refusé. Mais depuis qu’il est entré au gouvernement en tant que ministre des Affaires étrangères, il n’a plus publié l’avis juridique lui-même, choisissant plutôt de commander une « étude globale » pour évaluer « si des crimes de guerre israéliens ont été commis à Gaza » et si ce processus est toujours en cours.
Source: Médias