Alors qu’il est question que les forces américaines mobilisent leurs forces dans le Kurdistan irakien, en préparation de la bataille de Raqqa en Syrie, le porte-parole de la Maison-Blanche a parlé de manière évasive sur la coopération éventuelle avec la Russie pour la guerre contre Daesh.
Réponse évasive
Répondant aux questions des journalistes lors d’un point de presse, Sean Spicer, n’a pas clarifié la position de Washington sur les éventuelles opérations conjointes avec Moscou contre les terroristes en Syrie. Il n’a donné qu’une obscure réponse, estime l’agence Sputnik:
« Le plan [pour détruire Daech, ndlr] continue d’évoluer. Je ne vais pas commencer à exclure un pays », a répondu M. Spicer à la question de savoir si la coopération avec la Russie dans la lutte contre le terrorisme n’était plus à l’ordre du jour de la Maison-Blanche.
Il a également souligné que le président américain, Donald Trump, avait été « très clair dans le passé ». Le chef de l’État avait affirmé que « si un pays partage notre volonté de déloger l’État islamique et que nous pouvons travailler avec lui dans un domaine d’intérêt commun et mutuel, alors nous le ferons ».
La Turquie exclue
Selon le journal britannique The Independant, compte tenu de la distribution des forces sur le terrain, la bataille de Raqqa en Syrie ne peut ne pas passer sans une coordination russo-américaine. Alors que c’est la contribution turque et celle de ses alliés syriens qui serait la plus compromise dans cette bataille.
Quant à celle des forces syriennes gouvernementales, elle semble aussi assurée d’autant que l’armée syrienne accumule les succès contre Daesh dans la province nord-est d’Alep, où elles ne devraient plus tarder à prendre son deuxième fief à Der Hafer.
2.000 Américains dans le Kurdistan irakien
En parallèle à ces déclarations, une information véhiculée par un officier irakien et reprise par la version arabophone de Sputnik a rendu compte que quelque 2.000 militaires et conseillers américains seraient désormais mobilisés dans la base Aïn al-Assad située à l’ouest de la province d’Al-Anbar, dans l’attente du lancement de la bataille de Raqqa.
Sachant que cette information a été démentie par le rapporteur de la Commission parlementaire irakienne pour la Sécurité et la défense selon lequel les déplacements scrutés dans cette zone reviennent à des militaires et officiers qui se trouvent dans cette base depuis bien longtemps. D’autant qu’ils ne peuvent en aucun cas entrer en action sur le sol en Irak, compte tenu des accords conclus.
Mais un expert irakien a donné à ces mouvements américains dans cette base un autre sens. Selon Ahmad al-Sharifi, la présence de ces troupes à Aïn Al-Assad est nécessairement liée à la bataille de Raqqa, car elle constitue le passage inévitable pour se rendre depuis le Kurdistan irakien vers les régions syriennes.
Ils devraient s’ajouter aux mille autres militaires et conseillers américains déployés à Manbej, dans les régions contrôlées par les Kurdes syriens
Source: Divers