Une commission d’enquête de l’armée d’occupation israélienne a publié, le jeudi 11 juillet, les résultats de son enquête sur les événements du 7 octobre dans les colonies de l’enveloppe de Gaza, révélant une série d’échecs de leadership et opérationnels, confirmant « l’échec de l’armée à protéger le kibboutz » Beeri, frontalier à la bande de Gaza.
L’enquête militaire a conclu que « ce qui s’est passé au kibboutz Beeri, le 7 octobre, constituait un échec total et une négligence douloureuse et humiliante. »
Le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne, Daniel Hagari, a déclaré que « l’armée n’était pas préparée et n’a pas réussi à protéger la colonie de Beeri ».
Le porte-parole de l’armée d’occupation a décrit le 7 octobre comme « l’un des jours les plus difficiles pour Israël » et que « de multiples erreurs ont été commises », soulignant qu’il fallait le reconnaître.
Les résultats de l’enquête reflètent un état de confusion parmi les commandants sur le terrain de l’armée d’occupation, qui sont arrivés avec des forces importantes à proximité du « kibboutz », avant même que les Palestiniens n’en prennent le contrôle.
L’enquête a révélé que les forces israéliennes (y compris les forces spéciales et les forces d’élite) se sont rassemblées à l’entrée du kibboutz dans un état d’hésitation qui a retardé les opérations de confrontation.
Les résultats de l’enquête ont affirmé que l’armée n’était pas du tout préparée à cet événement et a échoué « dans le sens le plus difficile », affirmant que 340 Palestiniens se sont infiltrés à Beeri et que les forces ont attendu des heures devant le kibboutz.
Selon les résultats de l’enquête, « l’armée israélienne n’était pas préparée à un scénario d’infiltration à grande échelle, comme celui du 7 octobre, qui comprend plusieurs zones d’infiltration et une attaque simultanée sur des dizaines de points focaux. Etant donné que le scénario de référence [pour lequel l’armée s’était préparé] concernait les opérations d’infiltration individuelle et locale ».
Dans la conclusion du rapport en 11 points, l’armée reconnaît aussi « un manque de coordination » entre ses troupes sur place ».
Colère après les résultats des investigations du 7 octobre
En réaction à cette enquête, le chef de l’opposition dans l’entité d’occupation israélienne, Yair Lapid, a déclaré que la déclaration du ministre de la Sécurité du gouvernement d’occupation israélien, Yoav Galant, et les enquêtes militaires sur ce qui s’est passé à Beeri, montrent « la nécessité urgente et pressante de former une commission gouvernementale chargée d’enquêter sur les événements du 7 octobre ».
À son tour, le député Tali Gottlieb a exigé la nécessité de savoir où se trouvaient les chefs d’état-major, l’armée, le Shin Bet et le ministre israélien de la Défense, en plus de la nécessité de savoir où se trouvaient l’armée de l’air, la veille de « l’Enfer » et le matin du 7 octobre.
Gottlieb a déclaré qu’il était « dommage que les dirigeants de l’armée publient une enquête sur le comportement de nos forces, qui étaient peu nombreuses et sans informations en matière de renseignement » face à 3 000 combattants de la résistance palestinienne.
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1163 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.
Plus de 38000 Palestiniens sont tombés en martyre, dont 75% de femmes et d’enfants, selon le ministère palestinien de la Santé.