Le ministre des Travaux publics et des Transports du gouvernement intérimaire libanais, Ali Hamiyeh, a annoncé ce lundi que le Liban « intenterait une action en justice contre le journal britannique The Telegraph, pour ses allégations contre l’aéroport international de Beyrouth », selon lesquelles le Hezbollah stocke des armes à l’intérieur de l’aéroport.
Lors d’une conférence de presse après une visite d’inspection à l’aéroport international de Beyrouth en compagnie de plusieurs ambassadeurs, le ministre Hamiyeh a ajouté : « Les services de sécurité de l’aéroport organiseront une tournée pour les médias dans tout l’aéroport afin de réfuter les allégations du Telegraph ».
Plusieurs ambassadeurs de pays arabes et occidentaux, ainsi qu’un nombre de journalistes arabes et étrangers, ont effectué ce lundi une visite sur le terrain à l’aéroport international de Beyrouth, à l’invitation du ministre des Travaux publics et des Transports du gouvernement intérimaire.
Les ambassadeurs d’Allemagne, d’Égypte, d’Inde, du Pakistan, de Chine, du Japon, de Corée, de Cuba, de Roumanie, du Brésil, du Kazakhstan, de Jordanie, d’Espagne, d’Algérie et du Nigeria ont participé à cette tournée d’inspection.
Dimanche, le ministre Hamiyeh, avait répondu aux « calomnies rapportées par le journal Telegraph».
Lors d’une conférence de presse le dimanche 23 juin à l’intérieur de l’aéroport, il a qualifié de ridicule l’article du journal britannique The Telegraph.
Il a dans ce contexte espéré que « le journal consulte le ministère britannique des Transports dont des représentants s’étaient rendus, le 22 janvier 2024, à l’aéroport international Rafic Hariri, y visitant toutes les installations ».
Le ministre Hamiyeh a souligné que « Telegraph a prétendu qu’il s’est basé à l’Association du transport aérien, or lors d’un appel avec le vice-président de la Fédération pour le Moyen-Orient et l’Afrique il m’a assuré que cette nouvelle était fausse et qu’il n’avait pas parlé à Telegraph, rejetant tout ce qui a été dit dans l’article ».
Le ministre Hamiyeh a fait savoir que « l’aéroport fait objet de violations, y compris de brouillage, et aujourd’hui des reportages médiatiques absurdes ».
Réaction du Syndicat du transport aérien
En réaction, le Syndicat libanais du transport aérien a démenti, dans un communiqué, les allégations du journal Telegraph concernant la présence d’armes et de missiles stockés par le Hezbollah à l’aéroport international de Beyrouth.
Et d’ajouter: « Le journal Telegraph a fait état de la présence d’armes et de missiles à l’aéroport de Beyrouth sans fournir aucune preuve. Il s’agit plutôt de simples tromperies et mensonges visant à porter atteinte à l’aéroport de Beyrouth, à ses employés qui sont tous des civils, ainsi qu’aux passagers qui sont tous des civils ».
Et de renchérir: « Nous tenons ce média et ceux qui en parlent et diffusent ses mensonges entièrement responsables de notre sécurité, nous qui travaillons à l’aéroport de Beyrouth et à toutes ses installations, aux terminaux de départ et d’arrivée, à l’aire de trafic des avions, à la maintenance et au fret aérien civil. Nous appelons tous les médias libanais, arabes et étrangers à venir à l’aéroport de Beyrouth avec des équipes de tournage et de vérifier par eux-mêmes, sinon nous considérons tout que ce qui est promu par des médias suspects comme incitation à nous tuer ».
Rappelons que le journal britannique The Telegraph a prétendu dans un article paru le 23 juin que « le Hezbollah stocke une énorme quantité d’armes, de missiles et de matières explosives iraniennes à l’aéroport de Beyrouth », citant les « témoignages d’employés anonymes à l’aéroport ».
Selon le journal, « cette découverte accroît les craintes que l’aéroport Rafic Hariri, situé à seulement quatre kilomètres du centre-ville, ne devienne une cible militaire centrale ».