Le secrétaire général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, a répondu, ce mercredi 19 juin, aux menaces de l’occupation israélienne d’étendre la guerre contre le Liban. Lors d’un discours en hommage au dirigeant de la Résistance, le martyr Taleb Abdallah (Abou Taleb), Sayed Nasrallah a évoqué les réalisations de la Résistance sur le terrain en soutien à Gaza et les surprises qu’elle prépare à l’occupation.
Il a en outre menacé Chypre contre l’ouverture de ses installations à l’armée d’occupation israélienne en cas de guerre contre le Liban.
Les principaux points de son discours
Pour nous, le martyre constitue une victoire et non une défaite. La chose la plus dangereuse à laquelle l’entité est confrontée est qu’elle affronte sur le champ de bataille des gens qui adhèrent à cette pensée…
Le martyr Abou Taleb a été le premier commandant sur le terrain à ouvrir le front libanais en soutien à Gaza…
L’efficacité du front libanais avérée
La bataille sur le front libanais a joué un rôle majeur dans le cadre du grand affrontement. La Résistance au Liban continue d’infliger des pertes matérielles, morales et psychologiques à l’ennemi.
L’une des indications les plus claires sur l’efficacité du front libanais réside dans les cris, les menaces et les intimidations que nous entendons de la part des dirigeants ennemis, des responsables et des colons. S’il n’est pas efficace, pourquoi le monde interviendra-t-il pour le séparer du front de Gaza ?
Depuis le début de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, une machine médiatique a été mise en place pour dénigrer les différents fronts de soutien, en plus de ce qui se passe à Gaza.
L’un des hauts dirigeants israéliens a déclaré que sans le front (libanais), le nombre des forces israéliennes aurait été suffisant pour vaincre Gaza.
L’ennemi israélien ne reconnaît pas ses pertes sur le front nord pour ne pas exercer de pression sur le gouvernement et sur Netanyahu, qui considère que sa priorité absolue est la guerre contre Gaza.
Une partie de la guerre médiatique et psychologique de l’ennemi consiste à ne pas reconnaître ses morts et ses pertes. Par contre, le média militaire de la Résistance au Liban diffuse les opérations menées contre les cibles de l’ennemi et le chiffre de ses martyrs.
L’option d’attaquer la Galilée est toujours présente
Parmi les réalisations du front libanais figurent le déplacement des colons, la perturbation de l’industrie, de l’agriculture et du tourisme dans le nord de l’entité sioniste.
L’une des réalisations est que, pour la première fois dans l’histoire de l’occupation (1948), une ceinture de sécurité a été imposée au sein de cette entité.
L’option de prendre d’assaut la Galilée par la Résistance existe toujours dans toute guerre à venir entre l’entité ennemie et le Liban.
L’ennemi a peur que les choses ne dégénèrent en une guerre, et c’est ce qui a un fort impact sur le front de Gaza et l’oblige à économiser les munitions.
L’image de l’armée israélienne et sa crédibilité ont été écorchées.
Notre front et les autres fronts sont fortement présents à la table des négociations à travers lesquelles des résultats spécifiques sont censés être obtenus.
Echec des flottes américano-britanniques en mer Rouge
Les flottes américaines sont venues en mer Rouge et en mer d’Oman pour empêcher les Yéménites de cibler les navires israéliens… et malgré toutes leurs capacités, elles n’ont pu protéger les navires israéliens ou ceux se dirigeant vers l’entité. Ceci constitue un échec majeur pour les deux flottes navales les plus importantes du monde.
C’est parce que l’ennemi israélien est incapable de faire la guerre sur ce front que les Britanniques et les Américains se sont occupés du front du Yémen. Sinon, c’est lui qui aurait s’en charger.
Le front irakien épuise aussi considérablement les défenses aériennes israéliennes et les défenses aériennes de la région… L’ennemi israélien ne reconnaît pas les missiles et les drones qui sont lancés contre lui.
L’ennemi impuissant face aux combattants à Gaza
L’occupation est impuissante face aux sacrifices des résistants à Gaza et Rafah.
L’occupation croit que l’élimination de 4 bataillons à Rafah lui apportera une victoire absolue. Il s’agit d’un leurre et non d’une victoire.
Aujourd’hui, une atmosphère règne au sein de l’entité, laquelle écarte une victoire absolue à Gaza.
L’ennemi court derrière une fausse victoire à Gaza qui n’a rien à voir avec la vérité sur le terrain.
Selon les aveux des Israéliens, il y a plus de 8.600 militaires israéliens qui ont été mutilés. Donc quel serait le nombre réel des blessés et celui des tués ?
La Résistance traque les soldats israéliens de sites en sites
S’agissant du statut des sites israéliens à la frontière avec le Liban, l’ennemi s’est rendu compte le 8 octobre qu’ils seraient visés et que nous en étions pleinement conscients. Il a donc procédé à une évacuation majeure de ces sites, mais il ne les a pas totalement évacués, vu qu’il craint l’assaut et le contrôle de ses sites par la Résistance.
Le ciblage des sites israéliens par nos combattants entraîne des morts, des blessés, et épuise les soldats sur le plan psychologique.
Après l’évacuation des sites frontaliers, ils n’ont pas pu s’éloigner et se sont dispersés dans les environs, parmi les arbres, les forêts et les collines. Il s’agit d’un nouveau déploiement qui a nécessité l’obtention de nouvelles informations de notre part.
Et nous avons pu obtenir de nouvelles informations sur l’emplacement de leurs tentes, du Dôme de Fer, et de leurs soldats.
L’ennemi a également été contraint de créer des sites dans des terrains de football… Dieu soit loué que notre Hodhod (drone de reconnaissance ) nous apporte les informations nécessaires.
Durant ces 8 mois, la résistance n’a pas frappé des poteaux, mais a plutôt suivi une stratégie visant à aveugler, voire à assourdir l’ennemi.
Tout ce que nos yeux peuvent voir et ce que nos bras peuvent atteinre devient nos cibles.
Des photos de Haïfa, avant Haïfa, après Haïfa
Les vidéos que nous avons diffusées hier sont de courts extraits sélectionnés des longues heures pendant lesquelles le drone Hodhod a survolé Haïfa.
L’ennemi cache ses pertes sur le front nord, mais il n’a pas pu cacher le nombre de ceux qui ont évacué les colonies.
42 colonies ont été totalement évacuées, et il y a des colonies où il n’y a plus de vie. Les Israéliens avancent le chiffre de 100 mille. Aux Etats-Unis, ils disent qu’ils sont plus de 250.000.
Nous avons passé de nombreuses heures à photographier Haïfa, avant Haïfa, après Haïfa et après après Haïfa. Nous combattons en nous référant à nos observations, aux informations et aux coordonnées précises que nous disposons.
De nouvelles armes seront révélées sur le terrain
L’ennemi doit nous attendre sur terre, sur mer et dans les airs.
Au niveau des armes, nous avons combattu, jusqu’à présent, avec une infime partie de nos armes et nous avons obtenu de nouvelles armes. Je ne révèlerai pas leur nature… elles seront dévoilées sur le terrain également. Nous avons également essayé de nouvelles armes.
C’est nous qui fabriquons nos drones raison pour laquelle nous en avons en grand nombre. Nous fabriquons également au Liban certains types de missiles dont nous avons besoin.
Après 8 mois, notre front dit à l’ennemi que tout ce qui devrait arriver au Liban (comme arme) est arrivé.
Ces dernières années, l’ennemi avait mené une bataille entre les batailles en Syrie, en disant vouloir éliminer le transfert des armes au Liban. Et bien, comme on peut le constater, ses efforts ont été vains.
Le chiffre de nos combattants est suffisant pour la guerre
Nous disposons de capacités humaines suffisantes, motivées et entièrement prêtes… et il existe une force humaine de résistance sans précédent…Nous avons largement dépassé la barre des 100.000 combattants.
Les dirigeants des mouvements de résistance en dehors du Liban, dans plusieurs pays, nous ont fait part qu’ils sont prêts à envoyer des combattants au Liban, au cas où la guerre s’étend. Nous leur avons dit que ce que le nombre dont nous disposons était largement suffisant pour la bataille. Nous avons plus que ce dont le front a besoin, même dans les pires conditions de la guerre.
Les menaces sur l’extension de la guerre ne nous font pas peur
Notre environnement de soutien est l’un des éléments de force le plus important dans l’expérience de la résistance. C’est cet environnement ferme et patient qui offre ses foyers, son argent, ses moyens de subsistance en plus de ses fils en martyrs.
Cet environnement est toujours persévérant et représente une source de fierté et de puissance.
Ainsi, compte tenu de l’état d’âme de notre environnement national et de la situation interne de l’ennemi… en se fiant à Dieu Le Tout-Puissant, en ayant confiance en Son aide et Sa victoire, et sur la base des éléments de force dont nous disposons, la disposition des protagonistes de l’Axe de la résistance, sa motivation et ses capacités, et au regard de la réalité de l’ennemi, nous pouvons dire que tout ce que l’ennemi profère et ses menaces rapportées par les médiateurs sur l’extension de la guerre contre le Liban ne nous fait pas peur et ne devrait pas nous faire peur. Compte tenu des réalités, l’extension de la guerre semble écartée. Mais nous sommes prêts pour tous les scénarios. Les pires entre autres.
C’est l’ennemi qui devrait avoir peur
L’ennemi sait très bien que nous nous sommes préparés pour les jours les plus difficiles. Il sait très bien ce qui l’attend, c’est pourquoi il a été dissuadé pendant 9 mois. Ce que nous avons réalisé sur notre front est sans précédent dans l’histoire de l’entité. L’ennemi sait qu’aucun endroit dans l’entité ne sera à l’abri de nos drones et de nos missiles de précision. Il n’y aura pas de bombardements imprécis, et le drone Hodhod en est la preuve.
Nous disposons d’une véritable banque de cibles et de la capacité d’atteindre tous les objectifs dans l’entité sioniste.
Ce qui attend également l’ennemi en Méditerranée est très important. Il sait que cette armée n’est pas capable de mener une bataille de cette ampleur. La preuve en est l’opération Promesse Sincère menée par l’Iran.
L’ennemi doit nous attendre par voie aérienne, terrestre et maritime. Nous le répétons : si la guerre est imposée au Liban, la résistance se battra sans règles, ni contrôles, ni plafonds.
Et que l’Israélien et son maître américain récoltent les répercussions de la guerre contre le Liban et sur toute la région.
Menaces à Chypre
Nous disposons d’informations selon lesquelles l’ennemi mène des manœuvres à Chypre dans les zones et les aéroports chypriotes. Il estime que si ses aéroports sont visés, il utilisera les aéroports et les installations chypriotes. Par conséquent, le gouvernement chypriote doit savoir que s’il ouvre ses aéroports et bases chypriotes aux Israéliens, en cas de guerre contre le Liban, Chypre sera traité comme faisant partie de la guerre.
Celui qui doit avoir peur au vu des circonstances actuelles, c’est l’ennemi. Quant à nous, nous continuerons notre soutien à Gaza et en même temps nous sommes prêts à toutes les éventualités. Rien ne nous arrêtera.
La solution est claire : un cessez-le-feu de la part du Yémen, de l’Irak et du Liban ne sera obtenu qu’après l’arrêt de l’agression israélienne contre Gaza, selon des conditions approuvées par la résistance palestinienne.
La bataille la plus honorable depuis 1948
Je dis aux familles des martyrs, des déplacés et des persévérants que cette bataille changera le visage de la région et constitue la bataille la plus honorable depuis 1948.
Ce front avance rapidement vers la victoire. Alors que Smotrich et Ben Gvir entraînent l’entité sioniste vers l’abîme.
Comme d’habitude, notre environnement sera au rendez-vous avec la victoire…Nous avons suffisamment de puissance, avec l’aide de Dieu, pour protéger notre pays et vaincre l’ennemi.