Alors que la guerre israeélienne continue contre la bande de Gaza, faisant plus de 45 mille martyrs et 80 mille blessés, et détruisant une grande partie de l’enclave, et faisant planer le spectre de la famine, les Palestiniens n’ont pu célébré dimanche la fête de l’aïd al-Adha dans la tristesse. Tout ce qu’il avaient l’habitude de faire est désormais inaccessible. Ils faisaient le sacrifice du monton dont il distribuait la viande aux plus nécessiteux. Ils faisaient porter aux enfants de nouveaux vêtements et les emmenaient aux manèges . Ils se visitaient entre eux pour échanger les félicitations….
Ils ont toutefois gardé l’un des rites de cette fête: la visite des défunts dans les cimetières. Tous ont perdu des proches dans cette guerre et risquent d’en perdre encore. Si ce n’est de perdre leur vie aussi…
Ils se sont contentés d’observer la prière de l’aïd, parmi les décombres. Dans plusieurs villes. Malgrè les scènes sinistrées et affligeantes, ils ne manquent pas de faire preuve d’une volonté de fer.
La prière dans la mosquée historique al-Omari dans la ville de Gaza.
La ville de Gaza dimanche
La prière à Jabaliya au nord
Dans le camp al-Boureij, les fidèles ont trouvé une rue pas encore détruite où ils ont effectué la prière
Dans le camp de Khan Younès
Un enfant gazaoui après la prière dans le camp de Khan Younès
la confection des pâtisseries de l’aïd dans le camp de Khan Younes
Malgré ces images et les sourires de ces femmes, la joie Le journaliste palestinien Ahmad Ghanem a décrit la situation dans cette ville :
« A Khan Younès, c’est comme si cette région est abandonnée. La joie lui a été extirpée, comme si tu as arraché une épine d’un sac de coton. Aucune trace de joie, ni d’ornement. Aucune trace de vie. Le silence y est terrible et douteux, comme jamais auparavant. C’est le deuxième aïd après celui d’al-Fitr et les gens sont toujours dans la même situation ».
Des enfants ont toute de même chanté le chant de salut àla Kaaba, le premier lieu de l’Islam, la Maison d’Allah, depuis une école d’hébergement à Gaza
Et des enfants ont toutefois installé un balançoire et un tremplin parmi les décombres. Le moment de quelques rires, avant que les bombardements ne reprennent.
Source: Divers