Thomas Massie élu à la Chambre des représentants pour le Kentucky est devenu « l’homme qui a battu l’Aipac » (American Israel Public Affairs Committee), le plus grand lobby pro-Israël aux Etats-Unis.
Il est sorti vainqueur d’une campagne publicitaire sans précédent, qui coûté plus de 300 000 dollars, menée contre lui par l’Aipac. « Israël et la Terre sainte sont attaqués : par l’Iran, par le Hamas, par le Hezbollah et par le congressman Tom Massie », disaient les publicités de cette organisation qui cherchaient sa chute politique.
Le mois de mai dernier, il a remporté la primaire haut la main (plus de 76% des voix) dans ce district du Kentucky qu’il représente à Washington depuis douze ans.
Thomas Massie s’était fait un devoir de stigmatiser l’organisation pro israélienne. Dans une interview avec Tucker Carlson, il a révélé que chaque membre républicain du Congrès « a un AIPAC babysitter »
« Je suis peut-être le seul républicain au Congrès qui n’a pas fait ses devoirs pour l’AIPAC », a-t-il déclaré aussi.
Ses échanges houleux avec ce groupe de pression pro-israélien ont commencé lorsqu’il a annoncé son opposition à un programme d’aide de 14 milliards de dollars pour Israël proposé par les dirigeants du Parti républicain de la Chambre des représentants.
« Si le Congrès envoie 14,5 milliards de dollars à Israël, nous retirerons en moyenne environ 100 dollars à chaque travailleur aux États-Unis », a déclaré Massie sur X. « Cela sera obtenu grâce à l’inflation et aux impôts. Je suis contre. »
Récemment, plus de 20 organisations ont lancé la coalition « Rejeter l’AIPAC » pour mettre fin à l’impact toxique du lobby pro-israélien sur la politique américaine.
Massie est un conservateur à tendance libertarienne. Au Congrès, il est parfois surnommé « Mr. No » (« monsieur Non ») en raison de son opposition régulière à des propositions faisant consensus au sein de la classe politique américaine, comme la résolution soutenant les droits de l’homme à Hong Kong ou la proposition de loi visant à faire du lynchage un crime fédéral
En mars 2022, il est l’un des huit seuls députés à voter contre la suspension des relations commerciales avec la Russie.
Source: Divers