Une délégation officielle nord-coréenne menée par un responsable économique est partie pour l’Iran à l’occasion d’une rare visite, a rapporté l’agence d’Etat KCNA ce mercredi.
La mission, conduite par le ministre nord-coréen des Relations économiques extérieures Yun Jong Ho, a quitté lundi Pyongyang pour l’Iran, a indiqué KCNA dans une brève annonce d’une phrase sans donner davantage de détails.
Cette visite nord-coréenne en Iran survient après la première attaque de drones et de missiles de Téhéran contre le territoire d’Israël, son ennemi juré, dans la nuit du 13 au 14 avril.
L’attaque faisait suite à une frappe israélienne aérienne le 1er avril qui avait détruit l’annexe consulaire de Téhéran à Damas et couté la vie à sept membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, dont deux généraux.
Ce déplacement témoigne de l’intention de Pyongyang d’étendre et de renforcer ses liens avec Téhéran, possiblement en fournissant à l’Iran des armes qui pourraient l’aider dans sa confrontation avec ‘Israël’, a estimé Hong Min, analyste à l’Institut coréen pour l’unification nationale.
« Cette visite mérite une grande attention étant donné la situation en cours impliquant Téhéran et Tel-Aviv », juge-t-il auprès de l’AFP, ajoutant que l’Iran et la Corée du Nord sont des alliés de longue date ayant déjà coopéré sur des programmes d’armements dans les années 1980.
De la même manière que Pyongyang a fourni des armes à la Russie, il pourrait faire de même vis-à-vis de Téhéran « en échange de compensations comme du pétrole et une aide financière », ajoute l’analyste.