L’armée d’occupation israélienne a décidé de transférer sa plus grande division depuis la bande de Gaza vers le nord, à la frontière avec le Liban, alors que tous les jours, des militaires ou des colons israéliens sont blessés ou tués dans les opérations anti israéliennes de la Résistance islamique dans les colonies évacuées.
Il s’agit de la division 36 qui est la plus importante des forces régulières. Elle compte dans ses rangs des unités de manœuvres des blindées, des forces de l’infanterie, du génie, et les brigades 188, 7, Golani, Etsion, et les bataillons de l’arme du génie.
Depuis le mois de décembre dernier, l’armée d’occupation a retiré de la bande de Gaza les deux brigades 4 et 55 de réserve, la brigade 7107 du génie de combat, et le bataillon 13 de la Brigade Golani.
Les échanges de tirs et de pilonnage ne connaissent pas de répit depuis le 8 octobre, au lendemain de l’opération Déluge d’al-Aqsa du Hamas dans l’enveloppe de Gaza.
Dans la matinée de ce lundi encore, l’armée de l’air de l’occupation israélienne a effectué une série de raids contre de villages libanais frontaliers et leurs périphéries, dont Teir Harfa, al-Jabin, dans le secteur central, la localité al-Khiam, et la colline al-‘Awidha du côté de la localité al-Taybeh, située dans le secteur central.
Un drone israélien a frappé une voiture dans les périphéries de la localité de Bint Jbeil dans le secteur central.
Le Hezbollah, tient en otages les colons
Du côté des colonies frontalières avec le Liban, qui ont été évacuées de la majorité de leurs habitants depuis quatre mois, les plaintes de la situation se répètent et se multiplient.
La chercheuse israélienne Moran Alov a déclaré pour la chaine israélienne Kan que les colons du nord sont pris en otages par le Hezbollah.
« Au sud nous avons des captifs, au nord nous avons des otages de la part du Hezbollah qui ne peuvent pas vivre normalement dans leur maison ».
Et d’ajouter : « Nous ne pouvons permettre à une organisation comme le Hezbollah de tenir les colons en otages »
Selon elle, « le Hezbollah a établi une équation selon laquelle tant que les combats se poursuivent à Gaza, il continuera à ouvrir le feu ».
« Si un compromis politique se devait d’être réalisé, il serait provisoire. Je ne vois pas l’éventualité d’empêcher la guerre contre le Hezbollah parce que nous ne pouvons deviner ce qu’il veut faire ou quelles sont ses intentions. Nous devrions voir ses capacités afin qu’il n’advienne pas ce qui s’est passé au sud ».
Et Alov de conclure : « Le Hezbollah est un défi sécuritaire important sur la frontière nord s’il n’est pas traité, aucun accord politique ne pourra résister ».
Eloigner le Hezbollah de la frontière
Pour sa part, le maire de la colonie de Kiryat Shmona a révélé que tous les jours des gens sont blessés en raison des tirs d’obus anti blindés du Hezbollah.
« Nous sommes traqués comme des canards dans un champ de de tirs de la part de la force Radwan qui est positionnée sur la barrière », a dit Avihaï Stern qui utilise pour la seconde fois cette description depuis le début de la guerre le 8 octobre dernier.
Selon lui, « tant que cette force n’est pas éloignée de la frontière, par la force et l’action militaire, rien ne changera ».
« Dans toutes les guerres israéliennes, tous les accords diplomatiques et sécuritaires conclus n’ont pas réussi et il en est de même pour la résolution 1701 avec l’ONU qui n’a pas tenu », a-t-il affirmé.
Et d’ajouter : « les colons du nord sont pleinement conscients aujourd’hui que nous souffrons des séquelles du fiasco de cet accord ».
« Il est clair que tous les autres accords ne réussiront pas et l’on ne peut en aucun cas avoir confiance en l’ennemi… Ils ne sont pas des partenaires dans les négociations et l’on ne peut les dissuader », a-t-il souligné.
Depuis le déclenchement des hostilités à la frontière, les responsables occidentaux qui visitent le Liban insistent sur cette demande israélienne d’éloigner la résistance au-delà de du fleuve du Litani, en application de la résolution 1701. Ce que le Hezbollah refuse catégoriquement, insistant ouvertement de prêter main fort au peuple et à la résistance palestiniens qui font l’objet d’une menace existentielle dans la bande de Gaza.
5 opérations entre 14h20 et 15h25
Dans l’après-midi de ce lundi, les médias israéliens ont rendu compte de plusieurs tirs depuis le sud du Liban sur la Galilée.
« L’évacuation des habitants du nord de leurs maisons est dans la continuité du fiasco et le fait de les laisser sans défense est contraire à l’esprit du sionisme. Il est clair que ceux qui ont été déplacés de Metulla seront de nouveau déplacés de Ofoula », d’après ces médias.
Pour sa part, la Résistance islamique a revendiqué cinq opérations entre 14 :20 et 15 :25 : la première, contre des équipements d’espionnage dans la position Radar, la seconde contre la caserne Branit à l’aide d’un obus Falaq 1, la troisième également avec Falaq 1 contre la caserne Zar‘it Barmiate, et la quatrième et la cinquième sur la colonie Avivim et celle de Yar’oune, où des militaires israéliens étaient attroupés. D’autres opérations pourraient être annoncées plus tard.
La Résistance a aussi annoncé le martyre de deux combattants « sur la voie d’al-Qods » : Mohamad Baqer Hassane Bassame, originaire du village sud-libanais Aïnata et de Ali Ahmad Mohanna qui est originaire du village sud-libanais Maroune al-Ras.
Dimanche, la Résistance islamique a fait état de 5 opérations contre des positions israéliennes à la frontière. Dans la première, à 9 heures du matin, ses tirs ont visé des équipements d’espionnage dans la position Rweisat al-Alam dans les collines de Kfarchouba, dans le secteur oriental de la frontière.
Le mouvement Amal a annoncé le martyre de deux de ses membres, Mohamad al-Masri et Hassan Farroukh qui « sont tombés en martyrs pendant l’accomplissement de leur devoir de jihad pour défendre le Liban et le sud », selon le communiqué.
Source: Divers