Le comité international de la Chambre des communes du parlement britannique a publié un rapport intitulé «Les relations entre le Royaume-Uni et la Russie», et Mary Dejevsky, éditorialiste et chroniqueuse au quotidien britannique The Independent, le commente pour Sputnik.
Les relations entre la Russie et le Royaume-Uni ne sont pas au beau fixe et seraient même les pires de celles qu’a la Russie avec tous les autres pays, que ce soit en Europe ou en Amérique, a déclaré à Sputnik Mary Dejevsky, commentant le récent rapport du parlement britannique sur les relations entre Moscou et Londres.
« L’idée-maîtresse de ce document se résume comme suit : le Royaume-Uni devrait réévaluer sa politique envers la Russie et faire redémarrer la coopération […]. Les Britanniques ont toutefois opté pour une ligne plus dure sur l’Ukraine et la Syrie, choix qui complique tout changement de politique et risque de déboucher sur l’isolement du Royaume-Uni », a estimé l’interlocutrice de l’agence.
Selon la journaliste, on a bien l’impression que le comité international de la Chambre des communes serait divisé quant à l’évaluation de la politique de la Russie et la réaction des Britanniques à cette politique.
« Une partie [des Britanniques, ndlr] accuse la Russie de violer le droit international et ne partage pas mon opinion, selon laquelle le comportement de la Russie est une sorte de défense. Qui plus est, bien des choses, dont la Russie est accusée, pourraient être imputées à l’Occident, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni », a poursuivi Mme Dejevsky.
Et de rappeler que Washington et Londres s’étaient engagés dans une guerre en Irak sans l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies.
Elle s’est aussi souvenue des controverses sur l’indépendance du Kosovo et d’autres problèmes en discussion soulevés régulièrement par la Russie.
« D’autre part, en ce qui concerne les accusations de « crimes de guerre en Syrie » visant la Russie, le rapport exhorte le gouvernement britannique à être plus prudent avant de formuler des accusations qui ne soient pratiquement pas confortées par des preuves », a conclu Mme Dejevsky.
D’après bien des analystes, les relations entre Londres et Moscou sont à présent au plus bas depuis la fin de la guerre froide et ce, en raison de « la perception tout à fait différente de l’histoire récente », notamment en ce qui concerne l’Ukraine et la Syrie.
Source: Sputnik