L’ex-président égyptien Hosni Moubarak a été acquitté définitivement jeudi par la cour de cassation au Caire dans un procès pour la mort de manifestants durant la révolte qui a provoqué sa chute en 2011.
Moubarak avait été condamné à la prison à vie en juin 2012 mais un nouveau procès avait été ordonné par la justice.
En novembre 2014, un autre tribunal qui le rejugeait avait finalement ordonné l’abandon de ces accusations, blanchissant ainsi M. Moubarak, mais le parquet avait introduit un recours en cassation. Jeudi, la cour de cassation a finalement confirmé l’abandon des charges. Il s’agissait de la dernière procédure judiciaire visant M. Moubarak.
L’ex-Raïs, qui a régné 30 ans d’une main de fer sur l’Egypte, a été impliqué dans plusieurs affaires depuis son retrait du pouvoir en février 2011.
Dans le dossier sur la mort de manifestants, il a été accusé d’avoir incité au meurtre des participants auxmanifestations pendant la révolte de 18 jours, au cours de laquelle quelque 850 personnes ont été tuées lors d’affrontements avec la police. Moubarak, 87 ans, a passé le plus clair de son temps dans un hôpital militaire en résidence surveillée depuis son arrestation en 2011.
Jeudi soir, on ignorait si M. Moubarak pourrait quitter ou non l’hôpital à la suite de la décision de la cour de cassation.
Par ailleurs, en janvier 2016, la cour d’appel a confirmé une peine de trois ans de prison pour M. Moubarak et ses deux fils dans une affaire de corruption.
Moubarak était accusé avec ses deux fils d’avoir détourné plus de 10 millions d’euros, alloués à l’entretien des palais présidentiels. Outre les 3 ans de prison, tous trois ont été condamnés ensemble à payer une amende de 125 millions de livres égyptiennes (environ 15 millions d’euros) et à rembourser à l’Etat 21 millions de livres (2,5 millions d’euros).
Mais la peine prononcée tenait compte du temps déjà effectué en prison. Ses deux fils, Alaa et Gamal, ont été remis en liberté.
Avant la révolte, Gamal avait été longtemps pressenti pour prendre sa succession à la tête de l’Egypte.
Après 2013 et la destitution du président Mohamed Morsi (Frères musulmans) par l’armée, les démêlés judiciaires de ce dernier avaient éclipsé ceux de M. Moubarak.
Source: AFP