Le représentant de l’Egypte aux Nations Unies Amro Abou-l-Atta a expliqué les raisons pour lesquelles son pays s’est abstenu de voter en faveur du projet de résolution présenté au Conseil de sécurité mardi 28 février par les puissances occidentales, accusant Damas d’avoir utilisé des agents chimiques dans des combats en 2014 et 2015 et réclamant de nouvelles sanctions.
Selon M. Abou-l-Atta, le brouillon de la résolution sur la question chimique en Syrie a littéralement occulté l’indice.
« Nous avons été surpris par le fait que les démarches utilisées normalement au Conseil de sécurité ont été sautées, de sorte que le projet comprenait dans ses annexes une liste mise eu point préalablement sur des entités et des individus, que les auteurs de la résolution ont décidé qu’ils étaient responsables du recours à des armes chimiques en Syrie », a-t-il indiqué, a rapporté la chaine de télévision russe arabophone Russia Today.
Le diplomate égyptien a fustigé ce qu’il a considéré être « un manque d’alibis et d’indices qui a rendu la résolution absurde ».
Assurant que son pays ne pouvait accepter des sanctions contre ceux dont la condamnation n’a pas été prouvée, M. Abou-l-Atta ajoute : « le projet de résolution comprenait des accusations non authentiques pour de nombreux individus et institutions ».
Selon lui, ceux qui ont présenté le projet de résolution, en l’occurrence la France, la Grande Bretagne et les Etats-Unis « n’ont fourni aucune preuve ». « Ils n’ont même pas donne l’occasion a la création d’un comité de sanctions chargé d’enquêter sur ces accusations monstrueuses, ce qui est à l’opposé avec les notions de transparence les plus préliminaires concernant les informations et leurs sources », a-t-il ajouté.
Avec le Kazakhstan et l’Ethiopie, l’Egypte fait partie des trois pays qui se sont abstenus de voter en faveur de la résolution, alors que trois autres pays y ont oppose leur veto: la Russie, la chine et la Bolivie.
Source: Médias