La Russie et la Chine ont de nouveau bloqué ce mardi 28 février une résolution contre la Syrie, proposée au sein du Conseil de sécurité par les puissances occidentales .
Selon l’agence Sputnik, elles ont opposé leur veto à la résolution prévoyant l’imposition de sanctions contre les représentants syriens, soi-disant impliqués dans l’utilisation d’armes chimiques.
la Bolivie aussi a voté contre. Alors que trois autres États se sont abstenus: le Kazakhstan, l’Égypte et l’Éthiopie. Le document a été soutenu par neuf membres du Conseil de sécurité.
Les auteurs du projet de résolution sont deux membres permanents du Conseil, la France et le Royaume-Uni, et ont été soutenus plus tard par les États-Unis. Le document vise à imposer des sanctions à 21 représentants de Damas: des individus, des organisations et des entreprises soi-disant impliqués dans l’utilisation d’armes chimiques en Syrie en 2014 et 2015.
Curieusement, les acteurs occidentaux omettent d’englober dans leur résolution l’attaque chimique de la Ghouta orientale en aout 2013 qui avait causé la mort de centaines de syriens. Une omission qui confirme de nouveau la responsabilité des rebelles qu’elles soutenaient.
Selon Sputnik, le document en considération prévoyait également d’interdire la vente, la livraison et le transfert d’hélicoptères et de matériel connexe au gouvernement syrien et à ses forces armées.
Plus tôt mardi, le président russe Vladimir Poutine a qualifié les sanctions contre la direction syrienne d’inappropriées, « parce que ça n’aidera pas le processus de négociations, mais ne fera qu’empêcher ou saper la confiance dans le cadre de ce processus ».
C’est la septième fois depuis le début du conflit en Syrie (2011), que la Russie oppose son veto à des résolutions concernant le confit syrien.
Le 24 février, le représentant permanent adjoint de la Russie à l’Onu, Vladimir Safronkov, a averti que la Russie mettrait son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’Onu imposant des sanctions contre la Syrie pour l’utilisation présumée d’armes chimiques, si le Conseil mettait le document en examen.