Deux attaques de missiles ont visé deux bases en Irak abritant des forces américaines, selon ce qu’ont indiqué vendredi à l’Agence France-Presse des sources sécuritaires irakiennes et américaines.
Les factions de la résistance irakienne ont menacé les intérêts des États-Unis en Irak, sur fond de soutien de Washington à l’occupation israélienne dans son agression contre Gaza, qui a fait des milliers de martyrs palestiniens.
Un responsable du ministère américain de la Défense, qui a préféré rester anonyme, a affirmé « qu’ une attaque de missiles a eu lieu contre les forces américaines et de la coalition au Centre de soutien diplomatique de Bagdad, près de l’aéroport international de Bagdad, vendredi vers 2h50 du matin, selon l’heure locale ».
« Le premier bilan indique que deux missiles ont été lancés », a-t-il ajouté auprès de l’Agence France-Presse, expliquant que « l’un des missiles a été intercepté par le système anti-missile, tandis que l’autre a touché un stockage vide ».
Il a souligné « qu’aucun blessé n’a été enregistré ».
Plus tôt vendredi, une source sécuritaire irakienne, sous couvert d’anonymat, avait indiqué que « trois obus Katioucha sont tombés à proximité d’un camp de la coalition internationale » qui comprend des forces américaines près de l’aéroport de Bagdad, jeudi soir.
Une source militaire irakienne a confirmé l’attaque, ajoutant qu’aucune victime n’a été enregistrée, alors que « l’évaluation des pertes est toujours d’actualité ».
Aucune partie n’a encore revendiqué la responsabilité de cette attaque.
Une explosion a retenti à proximité du site militaire américain Victoria, près de l’aéroport de Bagdad, à l’ouest de la capitale irakienne, selon des sources locales, ajoutant que « les données préliminaires font état d’une salve de 3 missiles visant la base ».
Simultanément, plusieurs explosions puissantes se sont produites dans le champ pétrolier d’Al-Omar et dans la conduite de gaz reliant le champ gazier de Conico et le désert d’Abu Khashab, dans la campagne de Deir ez-Zor.
La base militaire irakienne d’Ain al-Asad, située à l’ouest de l’Irak et abritant les forces américaines, a également été attaquée par des missiles jeudi soir, selon la source militaire irakienne.
La Résistance islamique en Irak a revendiqué cette attaque.
Avant cela, le commandement central américain a annoncé mercredi « avoir déjoué trois attaques de drones en Irak, faisant des victimes mineures ».
Les factions de la résistance irakienne ont accusé « Israël » et les États-Unis d’avoir commis un « massacre » à Gaza, y compris les Brigades irakiennes du Hezbollah, qui ont souligné, dans un communiqué, la nécessité pour « ces vilains gens de quitter le pays », en référence au Américains, et les a menacés s’ils ne le faisaient pas, qu’ils goûteraient au feu de l’enfer dans ce monde avant la vie dans l’au-delà.
Jusqu’à l’année dernière, les bases qui abritent les forces américaines ont été soumises à de nombreuses attaques de missiles et de drones. Depuis l’été 2022, ces attaques ont cessé, alors que l’Irak connaît une relative stabilité. Aucun parti n’a alors revendiqué la responsabilité de ces attaques, mais les États-Unis les ont attribuées aux factions de la résistance irakienne.
L’Irak a annoncé que la présence de forces de combat étrangères dans le pays avait pris fin 2021 et que la nouvelle mission de la coalition internationale était uniquement de conseil et de formation. Dans ce contexte, 2 500 soldats américains et 1 000 soldats de la coalition sont toujours déployés dans trois bases militaires irakiennes.
Source: Médias