Le ministre colombien des Affaires étrangères, Alvaro Leyva, a demandé lundi à l’ambassadeur israélien dans le pays de « s’excuser et partir », après les réactions israéliennes aux commentaires du président Gustavo Petro sur l’agression israélienne contre Gaza.
Alvaro Leyva a qualifié de « grossièreté insensée » sur son compte X (ex-Twitter) les propos de l’ambassadeur israélien Gali Dagan envers le président Gustavo Petro, qui a publié de nombreux messages depuis les bombardements israéliens meurtriers contre Gaza, les comparant à la « persécution des juifs par les nazis ».
Des publications qui ont suscité sur X des échanges acerbes avec l’ambassadeur israélien.
Cette réaction intervient au lendemain de l’annonce par ‘Israël’, l’un des principaux fournisseurs d’armes à l’armée colombienne, qu’il « interrompait ses exportations de sécurité » vers le pays sud-américain après les déclarations jugées « hostiles et antisémites » de Gustavo Petro.
Après l’annonce par le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, d’un « siège complet » de Gaza et disant combattre « des animaux », le président colombien a écrit : « C’est ce que les nazis disaient des Juifs. Les peuples démocratiques ne peuvent pas permettre au nazisme de se réinstaller dans la politique internationale ».
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, a indiqué dimanche que l’ambassadrice de Colombie en ‘Israël’, Margarita Manjarrez, avait été convoquée à la suite des déclarations de Gustavo Petro, l’accusant « de menacer la paix de la communauté juive en Colombie ».
En réponse le chef d’Etat a déclaré que son pays ne soutenait pas le « génocide ». « Si nous devons suspendre nos relations avec Israël, nous les suspendons ».