L’Allemagne a annoncé mercredi « qu’elle renforcerait ses contrôles aux frontières avec la Pologne et la République tchèque pour tenter de freiner la montée de l’immigration clandestine ».
La ministre de l’Intérieur, Nancy Viser, a déclaré lors d’une conférence de presse que la police fédérale « mettra en œuvre des mesures supplémentaires flexibles et spécifiques sur les routes de trafic d’êtres humains le long de ses frontières orientales ».
L’augmentation du nombre d’immigrés illégaux a ravivé la controverse en Allemagne et mis la pression sur le gouvernement du chancelier Olaf Scholz, mais a également accru les tensions avec les pays européens voisins confrontés à un afflux similaire de demandeurs d’asile.
Vizer a indiqué que « les nouveaux contrôles seraient mis en œuvre cette semaine pour renforcer les forces de patrouille dans la zone frontalière ».
L’Allemagne a augmenté le nombre de policiers affectés aux opérations de recherche dans la zone frontalière au cours des derniers mois, alors que le nombre de migrants commençait à augmenter.
Entre janvier et août de cette année, la police fédérale a enregistré 70 753 cas d’entrée illégale en Allemagne, soit une augmentation d’environ 60 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Le nombre de demandes d’asile a également augmenté d’environ 77%, enregistrant plus de 204 000 demandes, selon l’Office fédéral des migrations et des réfugiés.
Weser a récemment indiqué la possibilité de mettre en place des contrôles fixes aux frontières avec la Pologne et la République tchèque, similaires à la procédure appliquée le long de la frontière entre l’Allemagne et l’Autriche.
Tous ces pays sont membres de l’Union européenne et de l’espace Schengen ouvert.
Les contrôles aux frontières dans l’espace Schengen ne sont autorisés que dans des circonstances exceptionnelles et l’Union européenne doit être informée de la mesure avant sa mise en œuvre. Pfizer n’exclut pas d’imposer des contrôles fixes à l’avenir si les nouvelles mesures ne s’avèrent pas suffisamment efficaces.
Elle a obtenu le feu vert nécessaire de son homologue tchèque et a dit espérer obtenir la même approbation de la Pologne lors d’une réunion des ministres européens de l’Intérieur jeudi à Bruxelles.
L’immigration sera au premier plan des discussions, à un moment où les États membres ne sont pas d’accord sur la responsabilité des nouveaux arrivants et sur la manière de mieux contrôler les frontières de l’Union européenne.
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a noté que son pays était confronté à un mouvement migratoire « massif », lors d’une visite en Sicile italienne, où de nombreux migrants arrivent via la Méditerranée.
Source: Médias