Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, le gouvernement français persiste dans sa politique d’acharnement contre les femmes musulmanes en interdisant le port du voile aux athlètes françaises pendant la compétition.
Une surenchère islamophobe, alors même que le Comité International Olympique autorise le port du voile.
Interrogée sur les athlètes voilées lors de l’émission « Dimanche en politique », Amélie Oudéa-Castéra la ministre française des Sports a fait savoir que les Françaises ne porteraient pas le voile lors des Jeux olympiques de Paris, lesquels se tiendront du 26 juillet au 11 août 2024, en rappelant la position du Comité international olympique (CIO).
La position du gouvernement français n’est en revanche pas celle du Comité International Olympique (CIO).
La ministre a justifié la position de la France en revendiquant une conception de « laïcité stricte » propre à la République française.
« Ça veut dire l’interdiction de toute forme de prosélytisme, ça veut dire la neutralité absolue du service public, donc que les représentants de nos délégations, dans nos équipes de France, ne porteront pas le voile ».
Une manière de poursuivre, au nom de la « laïcité », l’acharnement islamophobe du gouvernement contre les femmes musulmanes, dans la droite lignée de l’interdiction de l’abaya à l’école.
Une décision qui s’inscrit également dans la continuité de la décision du Conseil d’État en juin dernier, en réponse à une saisie du collectif « les Hijabeuses », maintenant l’interdiction du voile dans les compétitions organisées par la Fédération française de football (FFF).
Cette décision intervient alors que la Fédération internationale de football association (FIFA) a retiré depuis plus d’une décennie son interdiction de le porter.
Lors de la Coupe du monde féminine 2023 disputée en Australie et en Nouvelle-Zélande, la Marocaine Nouhaila Benzina est ainsi devenue le 30 juillet la première joueuse de football voilée à disputer un match de Coupe du monde féminine, contre la Corée du Sud.
Cette nouvelle attaque s’inscrit dans une longue histoire de comportements sexistes concernant le code vestimentaire imposé aux femmes dans les compétitions sportives.
La rentrée 2023 a été marquée par l’acharnement islamophobe du gouvernement, qui cherche à stigmatiser, marginaliser et réprimer les musulmanes dans la continuité de la répression des manifestations qui ont suivi l’assassinat de Nahel et, plus largement, de la longue histoire coloniale de la France.
Alors que de nombreuses organisations ont demandé le retrait de l’interdiction des abayas lors de la marche du 23 septembre contre le racisme systémique et les violences policières, toutes les organisations syndicales et politiques devraient s’engager dans la lutte contre l’islamophobie.