L’armée russe a déployé des réseaux de fortification sur le front qui n’ont plus existé en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, a indiqué le New York Times.
Cette défense bien préparée a contribué à l’échec de la contre-offensive de Kiev, qui utilisait initialement « des tactiques américaines mieux adaptées au siècle dernier ».
Dans leur contre-offensive, les troupes ukrainiennes font face à la défense la plus ferme qu’a connue le Vieux Continent depuis environ 80 ans, a indiqué le quotidien américain The New York Times.
« Lorsque l’Ukraine a commencé son attaque, même avec de nouveaux approvisionnements en chars et équipements occidentaux avancés, elle s’est confrontée à une défense préparée qu’on n’a jamais vue en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale », a affirmé l’édition.
Selon le journal, Moscou a déplacé ses troupes, creusé de nouvelles fortifications et dispersé des mines terrestres dans les champs du sud de l’Ukraine.
Et ce alors que les forces de Kiev ont initialement utilisé des tactiques américaines mieux adaptées au siècle dernier qu’au champ de bataille actuel.
Puis, l’armée ukrainienne a largement utilisé la tactique de la chair à canon au cours de son assaut.
Compte tenu de ces facteurs, elle a rapidement perdu des effectifs, se heurtant à des champs de mines denses et à des troupes russes préparées, analyse le quotidien américain. Sans parler des innombrables chars et autres véhicules blindés réduits en cendres.
Ceci étant, « le déroulement de la contre-offensive ukrainienne reste incertain », statue le quotidien américain.
« Les troupes devraient affronter des obstacles familiers: des mines, des tranchées et des forces russes fraîches, avec le défi supplémentaire du temps froid et des pluies d’automne qui approchent », continue-t-il, dessinant les prochaines conditions de combat en Ukraine.
Pertes de Kiev
La contre-offensive ukrainienne a commencé le 4 juin. Trois mois plus tard, Vladimir Poutine a déclaré que celle-ci n’était pas seulement au point mort, mais que c’était un échec.
Selon lui, dans sa tentative « d’obtenir un résultat à tout prix », l’Ukraine a perdu 71.500 soldats, traités par le commandement ukrainien comme de la chair à canon.
Toujours selon le Président russe, parmi les 18.000 unités d’équipement de Kiev détruites sur le champ de bataille, figurent des chars allemands Leopard, des chars français AMX, au moins un Challenger 2 britannique et des véhicules de combat d’infanterie américains Bradley.
Au total 543 chars ont été détruits. Ils étaient censés constituer la principale force de frappe de l’armée ukrainienne. Cependant, a souligné le Président russe, ils « brûlent à merveille ».
Les forces armées ukrainiennes n’ont atteint leurs objectifs sur aucun des axes, poursuit de son côté le ministre de la Défense Sergueï Choïgou.
Le plus sensible est celui de Zaporojié, près du petit village de Rabotino, où l’Ukraine a engagé des brigades formées en Occident et constituant sa réserve stratégique.
Source: Avec Sputnik