Un calme complet règne sur les axes de combat à l’intérieur du camp des réfugiés palestiniens d’Ain al-Hilweh après l’accord de cessez-le-feu conclu le jeudi 14 septembre.
Ce calme se poursuit depuis son entrée en vigueur à 18h jeudi, en dépit de quelques violations. Dans l’après-midi de jeudi, quelques éclats ont été entendus lors des funérailles de plusieurs victimes tombées lors des récents affrontements. Des tirs de mitrailleuses ont été entendus vers minuit et une bombe a été lancée à l’aube, a indiqué l’agence officielle libanaise ANI.
L’accord de cessez-le-feu a été obtenu grâce à une médiation réalisée par le chef du Parlement libanais Nabih Berri avec le mouvement Fatah dirigé par le chef de l’Autorité palestinien Mahmoud Abbas et des mouvements islamistes. Il avait rencontré des représentants du Hamas afin de négocier avec ces derniers et le membre des deux comités exécutif et central de l’OLP chargé du Liban Azzam al-Ahmad.
Ce dernier a dénoncé « un grand complot sur le camp et sur l’avenir de la cause palestinienne ».
Selon les sources médicales, le bilan du second round des combats qui avaient éclaté le jeudi 7 septembre à Ain al-Hilweh s’élève à 17 morts et plus de 150 blessés.
Le directeur de l’hôpital Al-Hamshari, Dr Ziad Abu Al-Enein, a confirmé dans un communiqué que « l’hôpital a reçu 30 corps de victimes tombées dans les combats qui ont eu lieu » dans le camp d’Ain Al-Helweh entre le 30 juillet dernier et le 14 septembre, et 205 blessés, dont 100 durant la semaine dernière. » Il a précisé que ces chiffres ne concernent que son hôpital et n’inclut pas ceux qui ont été distribués aux autres hôpitaux, que ce soit dans le camp ou ses environs.
Les combats avaient opposé des combattants de Fatah à ceux d’un groupe baptisé « Les jeunes musulmans ». Ces derniers faisaient partie du groupuscule Jound al-Cham. Ils avaient éclaté après l’assassinat du dirigeant du Fatah, le commandant de la sécurité nationale palestinienne Abou Achraf al-Armouchi et 4 de ses compagnons. Ils ont repris après un arrêt de près d’un mois en raison du refus de livrer les 8 assassins de ces derniers.
Le calme devrait aussi profiter à la capitale du sud Saida, qui a été affectée par les combats.
Source: Divers