Les prix du pétrole grimpaient mardi 5 septembre après l’annonce de la prolongation de la réduction de production de l’Arabie saoudite et des exportations de la Russie jusqu’à fin 2023, culminant à leurs plus hauts niveaux depuis novembre.
Vers 14H30 GMT (16H30 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,92% à 89,80 dollars, peu après avoir grimpé jusqu’à 90,75 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 1,43% à 86,77 dollars, après avoir culminé à 87,60 dollars.
Les deux références mondiales du brut ont ainsi touché leur plus haut prix depuis novembre, après les annonces de l’Arabie saoudite et de la Russie d’une prolongation de leur réduction de production et d’exportation de brut.
L’Arabie Saoudite va continuer de réduire sa production de pétrole d’un million de barils par jour (bpj) pour « trois mois supplémentaires », d’octobre à décembre, a annoncé mardi le ministère de l’Energie.
Lui emboitant le pas, la Russie maintient la réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour jusqu’à la fin 2023, a annoncé le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak.
« Cela a été signalé d’une certaine mesure la semaine dernière », rappelle Neil Wilson, analyste de Finalto, « mais le brut fait l’objet de fortes enchères suite à cette annonce ».
La semaine passée, M. Novak avait en effet assuré que les membres de l’alliance Opep+ (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) et la Russie étaient tombés d’accord sur de nouvelles réductions de production, poussant déjà les prix à la hausse.
« Le marché est désormais tendu », résume Neil Wilson.
Pour l’analyste, l’annonce du leader de facto de l’alliance prouve que les Saoudiens « sont pour le moment assez à l’aise avec ces réductions volontaires de production et veulent que le marché le sache ».
Le Royaume avait annoncé sa réduction volontaire de production en juin en marge d’une réunion de l’Opep+, prenant effet en juillet, avant d’être reconduite à plusieurs reprises. La Russie avait suivi à son tour, amputant également une partie de ses exportations.
Source: AFP