Le Trésor américain a annoncé ce jeudi, l’imposition de sanctions au Liban, visant l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salameh (Salamé), et d’autres.
Dans sa déclaration, le département du Trésor a affirmé que « les activités corrompues et illégales de Salameh ont contribué à l’effondrement de l’État de droit au Liban », notant « qu’il a imposé ces sanctions en coordination avec la Grande-Bretagne et le Canada ».
Et de poursuivre : » Salameh a abusé de sa position, probablement en violation de la loi libanaise, pour s’enrichir ainsi que ses partenaires en transférant des centaines de millions de dollars par le biais de plusieurs sociétés écrans pour investir dans l’immobilier européen ».
En outre, le gouvernement britannique a ajouté Riad Salameh à son régime mondial de sanctions anti-corruption. De même, le Canada a annoncé l’imposition de sanctions contre des Libanais, dont Salameh.
Les sanctions américaines, britanniques et canadiennes, en plus deSalameh, concernent 4 personnes proches de lui, dont des membres de sa famille, « notammant son frère Raja et son fils Nadi, et sa principale assistante, Marianne Howek ».
Les sanctions américaines prévoient le gel de tous les avoirs détenus par ces cinq personnes sanctionnées aux États-Unis, et elles empêchent également toutes les entreprises américaines et les citoyens américains de mener des relations commerciales avec eux.
Dans son communiqué, le Trésor a tenu à préciser que les sanctions n’affectent en rien la Banque centrale du Liban.
De son côté, l’ancien gouverneur de la Banque centrale du Liban, Riad Salameh, a rejeté, selon Reuters, les accusations portées contre lui ainsi que les nouvelles sanctions imposées par les USA, la Grande-Bretagne et le Canada, et s’est engagé à les contester.
Riad Salameh (73 ans), qui a assumé le poste de gouverneur de la Banque centrale libanaise pendant 30 ans et dont le mandat s’est terminé fin juillet dernier, fait face à des accusations au Liban, en France et en Allemagne de détournement d’importantes sommes de fonds publics au Liban, à un moment où le Liban souffre de la pire crise économique de son histoire.
Salameh a déclaré que ses avocats avaient déposé des objections judiciaires en France et en Allemagne.
Source: Médias