Ces derniers temps, les médias israéliens prolifèrent d’études et rapports alarmistes rédigés par d’anciens responsables sécuritaires ou experts en la matière mettant l’accent sur les menaces qui guettent l’entité sioniste, plongée dans l’une de ses pires crises politiques depuis son implantation.
Dans une interview avec un quotidien israélien où il a évoqué le programme nucléaire iranien, un ancien chef de l’intelligence militaire israélien Aman a assuré que « la sécurité nationale d’Israël avance vers une direction négative et dangereuse ».
« La situation actuelle concernant le programme nucléaire iranien est la plus dangereuse à laquelle Israël ait été confronté », a déclaré pour Israel Hayom, Tamir Hayman, qui est actuellement directeur de l’Institut de recherche sur la sécurité nationale.
« Rien ne les contraint (les Iraniens) sauf leur volonté. En fait, ils reflètent une dissuasion nucléaire sans s’acquérir de bombe nucléaire, et c’est la situation idéale pour le guide suprême là-bas », a-t-il ajouté.
Mais d’après lui, « l’arène la plus explosive reste l’arène palestinienne, tant la situation sur le terrain est tendue ». À laquelle s’ajoute « la fracture en Israël qui pénètre profondément dans les institutions sécuritaires et militaires ».
« Il est nécessaire d’arrêter la turbulence causée par les amendements judiciaires qui compromettent la sécurité d’Israël à la lumière de ces défis, car cette agitation est exacerbée par des déclarations irresponsables à l’encontre des hauts responsables des institutions de sécurité et militaires », a-t-il insisté.
Et de poursuivre : « la loi sur la conscription pourrait tout faire exploser, et avec elle réduire en miettes définitivement le modèle de l’armée populaire », ajoutant que « les coûts s’accumulent chaque jour, et le processus de guérison devient de plus en plus compliqué. »
Selon Hayman, c’est cette situation qui fait en sorte que « le Hezbollah est dans un état de confiance en soi croissante » .
Son évaluation rejoint celle conclue par un rapport d’experts sécuritaires israéliens, publié la veille également par Israel Hayom sur les menaces d’une confrontation avec le Hezbollah à laquelle l’armée israélienne semble se préparer.
Selon cette étude baptisée « dangereux-plausible », l’hésitation interne et la situation compliquée permettent au secrétaire général du Hezbollah d’accumuler davantage de confiance en soi et de préparer le terrain pour des opérations supplémentaires contre Israël.
«Compte tenu des conflits internes sur les amendements juridiques, les évènements exceptionnels entre Israël et le Hezbollah durant ces dernières semaines illustrent une hausse importante des risques de guerre », a mis en garde la correspondante militaire du journal Lilach Shoval.
Elle cite que le rapport prévoit dans ce cas que 6.000 roquettes seront tirées quotidiennement, surtout les premiers jours du conflit et qu’elles tenteront de bombarder les infrastructures des télécommunications et les réseaux électriques.
« Sans électricité, les communications seront endommagées considérablement et les infrastructures de téléphonie mobile seront brouillées ce qui entravera énormément les capacités d’alarme aux tirs de roquettes »
Le rapport avance entre autre les estimations suivantes en cas de guerre :
La guerre ne sera pas encadrée dans une seule arène mais sera multi scènes et commune et il n’est pas exclu que Gaza se joigne aussi à la bataille.
Israël devra avoir affaire à des opérations en Cisjordanie, à des coupures de route à l’intérieur de la Ligne verte et à des menaces dont certaines viendront de l’Iran et d’autres pays de la région.
L’étude s’attend aussi à près de 1500 blessés et tués par jour sans compter les victimes des roquettes qui s’écraseront dans les zones ouvertes
Elle exclut que le système anti missile Dôme d’acier puisse enregistrer une importante proportion d’interception.
Source: Médias