Le porte-parole de l’armée d’occupation israélienne, Daniel Hagari, a imputé à la terreur exercée par des colons juifs contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée la responsabilité de l’escalade des actes de résistance.
Dans une interview accordée ce lundi 7 août au site Internet Ynet du journal Yedioth Ahronoth, Hagari a indiqué que « ces derniers mois, il y a eu une escalade des crimes nationaux et du terrorisme national (juif), qui pousse les Palestiniens au terrorisme », ajoutant que « (ce que les colons sont faire) est du « terrorisme qui ne peut être décrit d’une autre manière ».
Les propos du responsable israélien interviennent sur fond du récent meurtre commis par deux colons vendredi 4 août contre le jeune palestinien Qousai Maatane, dans le village Barqa à l’est de Ramallah. L’un d’entre eux est membre du parti du ministre de la Sécurité nationale Itmar ben Gvir qui a salué son acte et réclamé de lui décerner une médaille.
« Il ne fait aucun doute que ces choses poussent les gens de l’Autorité Palestinienne qui ne sont pas impliqués dans le terrorisme, à pratiquer le terrorisme. Ce phénomène (c’est-à-dire le terrorisme national juif) doit être abordé, car en l’empêchant, le terrorisme reculera », a-t-il affirmé en allusion aux opérations de résistance palestiniennes.
Les attaques de colons contre les Palestiniens de la Cisjordanie occupée ont connu une importante recrudescence. Depuis le début de l’an, 591 ont été recensées par l’ONU, accusant une hausse de 39% par rapport à 2022.
L’avis de Hagari qui est partagé par le chef du Shin Bet israélien Ronen Bar et le chef d’état-major Herzi Halevi ne devrait pas occulter les crimes de l’armée d’occupation israélienne qui ne connaissent pas de répit.
Encore un adolescent martyr
Ce lundi a été annoncée la mort d’un énième adolescent palestinien, Ramzi Hamed (17 ans) qui a succombé trois jours après avoir été blessé grièvement par un gardien d’une colonie qui a ouvert le feu sur sa voiture à Salwad, au nord-est de Ramallah.
Ramzi est le 219ème martyr palestinien depuis le début de l’an et le 13eme dans le gouvernorat de Ramallah-Bireh.
Plus de 1000 détenus administratifs
Sans compter que l’armée israélienne mène sans répit des campagnes d’arrestation pendant des incursions nocturnes dans les différentes régions de la Cisjordanie occupée.
Dans la nuit de dimanche à lundi, elle a arrêté 7 Palestiniens dans le gouvernorat de Ramallah-Bireh, deux autres dans celui de Bethleem, deux autres à Naplouse, et deux autres dans la ville de Jénine ou des affrontements armés ont éclaté.
Selon les chiffres du Club du prisonnier palestinien, 5014 palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, dont le quart (1201) sont des détenus administratifs. Arrêtés sans chef d’accusation ni procès, leur détention est renouvelée interminablement.
Les médias palestiniens rendent compte que 5 d’entre eux observent une grève de la faim pour contester leur détention administrative.
A noter que le Tribunal israélien a refusé ce lundi 7 août d’ordonner la libération du détenu Walid Daqqa emprisonné depuis 38 ans et atteint d’un cancer. Des manifestations sont organisées quotidiennement pour réclamer sa libération.
Source: Divers