Les blindés Bradley américains livrés à Kiev éprouvent les pires difficultés sur le terrain. Présentés comme des « tueurs de chars d’assauts » par le Pentagone, leur blindage est cependant vulnérable à certaines armes russes, rapporte le magazine américain Military Watch.
Les niveaux de protection et l’efficacité du blindage des Bradley ont en effet été « très fréquemment critiqués » par le passé. Kiev a essayé d’y remédier en appliquant un blindage réactif, mais les missiles russes Vikhr-1 passent aisément au travers, souligne le média.
« L’Ukraine a voulu compenser la protection très limitée du Bradley contre les obus antichars en appliquant un blindage réactif soviétique. Cependant les missiles russes modernes tels que le Vikhr-1 infligent des dommages significatifs au blindage ukrainien, car ils ont été conçus spécifiquement pour contrer ce type de protection », explique ainsi Military Watch.
Ces pertes en Bradley portent un coup à l’Ukraine, mais n’entachent pas forcément la réputation de l’armement américain, puisque les classes de blindés livrées ne sont plus produites. Un tout autre cas de figure que celui des missiles Patriot, mis en échec par l’armée russe et qui sont censés être un fleuron américain, note le magazine spécialisé.
Cimetières de Bradley
Les blindés Bradley sont en train de payer un lourd tribut dans la contre-offensive ukrainienne qui se fracassent contre les lignes de défense russe. Des images de Bradley hors de combat ont envahi les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines. Ce 23 juillet, plusieurs chaînes Telegram avaient ainsi relayé la vidéo d’un char russe se frayant un chemin au milieu d’un cimetière de Bradley.
Mi-juillet, des forces russes avaient également mis la main sur un Bradley, dans l’axe de Zaporojié. Ils s’étaient filmés devant leur trophée, remerciant en riant le Président ukrainien de le leur avoir livré.
Encore plus impressionnant : fin juin, la Défense russe avait partagé la vidéo d’un char T-80BVM parvenant à endommager un Bradley à plus de 9 kilomètres de distance.
Dimanche 23 juillet, lors d’un entretien avec son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko à Saint-Pétersbourg, le Président russe Vladimir Poutine a rendu compte d’un nombre record d’armements étrangers qui a été détruit dans les dernières 24h.
Le Président Loukachenko a précisé que, selon ses informations, lors d’une seule bataille, 15 chars Leopard et plus de 20 véhicules de combat d’infanterie Bradley ont été détruits.
Un jour auparavant, ont été diffusées des images de drones illustrant les moments des frappes, des chars et des véhicules de combat d’infanterie Bradley touchés et abandonnés.
Dans son discours prononcé le 11 juillet sur la contre-offensive ukrainienne, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait fait état de la destruction de 1.244 blindés ukrainiens détruits, dont 17 chars Leopard, 5 chars français AMX et 12 véhicules de combat américains Bradley.
Le 16 juillet, le quotidien américain Washington Post en est arrivé à la conclusion que les équipements de l’OTAN se sont révélés inutiles pour l’Ukraine
« Les batailles dans les champs de mines ont révélé la vulnérabilité des véhicules blindés de transport de troupes et des chars – en particulier les véhicules de combat américains Bradley récemment arrivés et les chars allemands Leopard – que les responsables ont salués et perçus comme cruciaux pour l’Ukraine », indique la publication.
Il est à noter que la détonation de plusieurs véhicules blindés par des mines crée un ensemble d’équipements au même endroit, ce qui en fait une cible facile pour les hélicoptères et les missiles antichars russes.
Source: Divers