Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a annoncé que son pays commencerait à troquer du gaz importé d’Iran contre du pétrole brut et noir, dans le but de contourner le mécanisme complexe actuellement approuvé après des négociations avec Washington afin de ne pas subir les sanctions américaines.
Les centrales électriques irakiennes dépendent fortement du gaz iranien. Mais en raison des sanctions américaines contre Téhéran, Bagdad ne peut pas payer directement les droits d’importation de gaz d’Iran et Téhéran devrait plutôt utiliser cet argent pour acheter de la nourriture ou des produits de santé. Cependant, ce mécanisme est complexe et entraîne souvent des retards.
Il y a 10 jours, l’Iran a réduit de moitié ses livraisons de gaz à l’Irak, en raison de 11 milliards d’euros de créances sur un compte bancaire irakien, que Téhéran ne peut pas utiliser, selon ce qu’a annoncé mardi le Premier ministre irakien dans un discours télévisé.
Al-Soudani a déclaré : « En raison de l’absence des approbations requises de la part des États-Unis pour transférer des fonds iraniens, les approvisionnements en gaz iranien ont été arrêtés ».
Il a ajouté : « Compte tenu du mécanisme de transfert et de sa complexité, nous n’avons pas été en mesure d’obtenir l’autorisation de transférer toutes les redevances afin que l’Iran voisin puisse continuer à fournir » du gaz.
Selon lui le mécanisme » vacille en raison du durcissement des sanctions et des procédures complexes de la part du Trésor américain », notant que 1,8 milliard d’euros ont été transférés à l’Iran.
Un accord a été négocié avec une délégation iranienne présente à Bagdad pour « troquer en nature, du pétrole brut ou du pétrole noir en échange de l’obtention de gaz iranien », a-t-il signalé.
« De cette façon, nous pourrons maintenir la continuité des approvisionnements en gaz », a-t-il conclu.
Source: Médias